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DE LA PROVINCE D'ALGER.
SOURCES MINÉRALES
schisteuses du terrain jurassique. La plus forte d'entre elles débite 4',5 o environ par seconde ; sa température prise au bouillon, est de 420. Le bureau arabe d'Orléansville a fait construire auprès de cette source une piscine recouverte par une baraque en maçonnerie. Les eaux des sources thermales de la rive droite de l'Oued el Hammam, ne parais-
sent pas sensiblement sulfureuses. La source de la rive gauche, au contraire, noircit, au bout de quelque temps, une pièce d'argent qu'on y plonge. Elle s'épanche dans une légère dépression du sol qui sert de baignoire aux indigènes affectés de maladies cutanées ; aussi les Arabes l'appellent bain des lépreux. Les sources thermales de Hammam el Hamé déposent sur leur lit une matière verdâtre, filamenteuse, 'très-douce au toucher, qui est sans doute de la glairine. L'eau de la source de la rive droite a été analysée à Alger au laboratoire du service des Mines. Il est probable qu'elle doit son odeur sulfureuse à une certaine quantité de sulfures
terreux, résultant de l'action de matières organiques sur des sulfates. terreux ; au moment de l'analyse, on n'a pas trouvé de sulfure alcalin ni de sulfate de soude. La composition de cette eau i n'a rien de particulier ;
elle
renferme par kilogramme 21',4005 de sels divers, parmi lesquels domine le chlorure de sodium. Son analyse est donnée tableau A, colonne n° 5.
i63 bonique existe dans ces bulles ; car l'eau a un goût légèrement acide. Trois sources thermales sortent à peu près au niveau de la rivière et sur sa rive gauche, à travers les fissures et les strates de bancs degrés, dirigés N. iI 2°E. magnétique et plongeant presque verticalement au N. E. m ; leur débit total est d'environ 1 litre par seconde. La plus abondante pénètre au sortir du bouillon, dans un bassin naturel, enclavé dans le roc et servant de piscine pour lés Arabes ;
c'est celle dont l'analyse est indiquée dans le tableau A, colonne n" 4. Le bassin a 3 mètres de long sur 2 mètres delarge et om,5 o de profondeur d'eau. La température de l'eau est de 410 sur le bord du bassin. La source la plus voisine, située à 3 mètres en amont, a 55°. On n'a pas pris la température de la troisième source qui est moins importante.
Le ravin dans lequel coulent ces eaux, est très-encaissé et se prêterait difficilement à le, construction d'un grand établissement de bains pour les Européens, à moins de faire
de grands déblais et de dépenser beaucoup d'argent. Il serait peut-être plus convenable de construire l'habitation des baigneurs sur le plateau qui domine la source, et de ne construire sur place que l'établissement essentiellement médical.
Comme les eaux thermales de Berouaguia
sortent du terrain secondaire, elles sont beaucoup plus chargées de matières salines que les eaux sulfureuses des terrains elles renferment par kilogramme d'eau, 1gr,2450 de matières salines, parmi lesquelles il y a 0gr,4540
granitiques ;
5° Sources thermales sulfureuses de Beronaguia.
A 4 kilomètres S.E. de Berouaguia, sur les bords de l'Oued el Hammam, surgissent des sources thermales sulfureuses, limpides, brunissant une pièce d'argent qu'on "'y
plonge, et déposant de la glairine tantôt blanche, tantôt vert-noirâtre. La blanche est en masse couenneuse, ou en longs filaments blancs ; quelques bulles de gaz se dégagent du bouillon des sources à de rares intervalles. L'acide car-
de carbonate de soude sans aucune trace de sulfates de chaux et de magnésie. Quoique les eaux soient réellement sulfureuses, l'analyse n° 4 n'indique pas la présence de sulfures alcalins, parce qu'elle a été faite au laboratoire d'Alger, plusieurs mois après que l'eau minérale avait été puisée ;
le sulfure de Sodium s'était, transformé en sulfate
de Soude.