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SOURCES MINÉRALES DE LA PROVINCE D'ALGER.
4" Source thermale sulfureuse situde à 8 kilomètres du Ksar Zerguin.
N.
Cette source n'a pas d'écoulement visible au dehors. Son bouillon est situé à 17 mètres environ au-dessous de la surface du sol et l'eau s'écoule souterrainement à travers
les fissures de la roche crétacée. On y pénètre par
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de l'Ain Djerob à l'Ain el Hammam. La roche dans laquelle sont contenues les diverses grottes de l'Ain el Hammam est
une
première excavation à ciel ouvert qui a 10 mètres de diamètre. Le fond de cet entonnoir est ombragé par un béton dont le tronc a om,4o de diamètre et 8 mètres de haut. C'est un arbre sacré pour les Arabes, qui suspendent à ses branches de vieux haillons de laine de toutes les Couleurs. L'en-
tonnoir (a) (fig. 7. Pl. II) , communique avec une première grotte souterraine (b) en forme de couloir incliné, de io mètres de long, 5 mètres de hauteur verticale et 5 mètres de large. A la suite vient une seconde grotte (r) de 7 mètres
de long, 2 mètres de haut et im,5o de large. Au fond se trouve un petit bassin de o'n , 3o de profondeur, i '",5o de long et i mètre de large rempli par l'eau thermale. C'est là que se baignent les femmes. Ce bassin communique par une ouverture (d), qui a s mètre de haut sur om,8o de large; avec une troisième grotte souterraine dans laquelle se pro-
longe le réservoir d'eau thermale. C'est dans cette grotte que se baignent les hommes. L'air de la grotte (d) a une température de 500. L'eau thermale a une température de 4 ; elle est limpide et manifeste une odeur sulfureuse très-sensible ; elle brunit fortement l'argent ; son goût est hépathique, il ne s'en dégage pas de gaz. Cette source est très-fréquentée par les Arabes ; ils prétendent qu'elle se déverse dans rAïn Djerob,
et que lorsqu'on jette des brins de paille dans le Hammam,
ceux-ci se remontrent au jour au bouillon de l'Ain Djerob, Nous n'avons pas vérifié ce fait qui, du reste, nous paraît vraisemblable, car l'on monte beaucoup lorsqu'on se rend
tantôt un calcaire gris, compacte, se divisant en petits fragments irréguliers reliés par une gangue argileuse grise; tantôt c'est une dolomie grise ; d'autres fois elle est blanchâtre et mélangée régulièrement de vert et de jaune. Sa structure est très-géodique ; on dirait qu'elle a été fouillée à plaisir par un sculpteur. En examinant le plon-
des couches crétacées autour du gouffre de la source, on reconnaît qu'il rayonne autour de faxe de ce. dernier, comme si ce gouffre était une sorte de cratère de soulèvement. Ce gouffre se trouve dans le thalweg d'un ravin qui remonte à 10 mètres vers le Nord, de telle sorte
ge:lient
que les eaux pluviales peuvent s'écouler librement dans le réservoir de la source. Le lit de ce ravin est recouvert par une croûte peu épaisse de carapace calcaire saharienne, qui est découpée, comme par un emporte-pièce autour de l'ouverture qui conduit au Hammam. Ce fait est remarquable, car il indique que l'apparition du gouffre de la source thermale est postérieure au dépôt de la carapace saharienne. L'Ain el Hammam est d' un abord assez pénible pour les malades ; il serait facile d'arranger les rampes, de manière à rendre cette source plus aisément abordable. La composition de l'eau thermale sulfureuse d'Ain Zerguin est indiquée dans le tableau A, analyse n° 5. Cette eau renferme par kilogramme 5gr,o578 de sels divers, parmi lesquels dominent les chlorures dont la proportion s'élève à 3e,o575. L'analyse ayant été faite à Alger plusieurs mois après que l'eau avait été puisée à sa source, le sulfure alcalin primitif avait été transformé par l'action de l'air en
sulfate de Soude.
5 Source sulfureuse froide de l'Oued Tamizer.
Cette source
est située sur le versant N.E. du Djebel \izralia, à 26 kilomètres S.E. de Blidah ; 'elle émerge à TOME VII, 1865.
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