Annales des Mines (1865, série 6, volume 7) [Image 104]

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DE LA PROVINCE D'ALGER.

SOURCES MINÉRALES

9° Source acidule el ferrugineuse de Hammam-Rira.

Cette source, dont la température est de 20°,50, est situé à 15. 000 mètres E. de l'établissement thermal ; elle a un débit variable très-faible qui, le 9 septembre 1865, était de 2 7lit,30 par seconde. Elle sert à la boisson des malades qui

fréquentent l'établissement. Sa composition est indiquée dans le tableau A, analyse n° 19. Cette eau renferme, par kilogrammes, 2g,0464 de sels divers, parmi lesquels il y a og,9725 de sulfates de soude, chaux et magnésie, et og,o6o de peroxyde de fer. 100 Sources alcalines et ferrugineuses de l'Oued Edjelata,

chez les Herchaoua, à ii kil. S. O. de Dra el Nizan.

On observe sur la rive gauche de l'oued Edjelata des cou-

ches de grès et de calcaire probablement nummulitiques qui renferment, sur la zone de contact des grès tertiaires jaunâtres, plusieurs sources alcalines ferrugineuses, désignées

par les Arabes sous le nom de gazouses (eaux gazeuses), Les trois sources principales ont leur bouillon entouré par une petite maçonnerie en pierres sèches, couverte. par une voûte de terre battue que soutiennent des bois ; elles sont alignées au pied d'un talus formé d'argiles ébouleuses. Celle qui est en amont, a une température de 170,75; la deuxième, située à 10 mètres de la première, a une température de .17°,50 ; la troisième, située à 100 mètres de la première, a une température de 18 degrés. Cette troisième source ne donne que des dégagements gazeux intermittents.

L'eau en est limpide, d'un goût acidulé, et se recouvre j la surface d'une légère pellicule blanche qui se brise par la plus faible agitation. Son débit est faible, il est de deus litres environ par minute. Il serait possible de l'augmenter.

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car tout à côté il y a des suintements ayant le même goût que l'eau de la source n° 5, et qui se couvrent d'un dépôt tantôt blanc, tantôt ocracé. L'eau de la source n° 2 est très-limpide et d'un goût acidulé très-agréable. De petites bulles gazeuses s'en échappent d'une manière continue et viennent crever la pellicule blanche de carbonate de chaux qui recouvre la surface du liquide.

Le débit de cette source est semblable à celui de la source n° 3. Il serait également possible de l'augmenter, car une conduite d'eau ordinaire passe au-dessus et en arrière de la voûte qui protège la source n° 2, et un très-fort bouillonnement de gaz se manifeste dans le lit même de la

conduite auprès de la voûte. La source n° n est celle pour laquelle le dégagement bulleux est le plus considérable. Le gaz s'échappe à gros bouillons d'une manière continue et soulève l'argile qui forme le fond du réservoir ; aussi l'eau de la source est fortement louchée, son débit est d'environ deux litres par minute, comme pour les autres sources. Le goût en est acidulé et agréable.

L'eau recueillie le 16 juillet 1857 au bouillon de la a présenté la .composition indiquée dans le tableau A, analyse n° 20. Cette eau est très-riche en sels alcalins à base de soude ; elle renferme comme on voit une quantité très-considérable de matières salines, 41,7704 par kilogramme, et une quantité d'acide carbonique supérieure à celle qui est nécessaire pour faire des bicarbonates. Il y a donc de l'acide carboirique réellement libre, et c'est ce qui est indiqué par le dégagement souvent tumultueux des gaz qui s'échappent au bouillon des sources. L'eau, prise à la source, brunit très-faiblement l'argent sans qu'on perçoive aucune odeur sensible d'hydrogène sulfuré. La vase qui est au fond des réservoirs est noire, et doit sans doute cette couleur à des sulfures venant de la décomposition des source n° 2 ,

TOUE VII, '865.

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