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SOURCES MINÉRALES DE LA PROVINCE D'ALGER.
sulfates terreux par les matières organiques. L'oxygène et l'acide carbonique agissant sur les sulfures, déplacent une faible proportion d'hydrogène sulfuré. L'eau gazeuse de l'oued Edjelata a été .employée avec succès à l'hôpital militaire de Dra el Mizan. pour le traitement de certaines affections ; elle est, du reste, très-agréable à boire. il' Source ferrugineuse de Souk el Arba ( fort Napoléon en Kabylie).
Elle surgit à la température. de 19 degrés à travers les fissures d'un gneiss très-dur, à gros cristaux de feldspath blanc et à très-petites paillettes de mica noir, dans le lit même
ravin sur lequel elle laisse un dépôt ocracé très-
sensible. Elle renferme par kilogramme o,1811 dé sels divers, parmi lesquels domine le carbonate de soude. Sa composition est indiquée dans le tableau A, analyse n° Elle a le goût ferrugineux très-prononcé ; elle peut être «utilisée par les habitants de Fort-Napoléon. le Source ferrugineuse de Mazer.
Auprès du village de Mazer, qui est situé en Kabylie, à oo mètres environ au-dessus dti niveau de la mer, il y a une petite source ferrugineuse froide dont le goût est légèrement acidulé et qui dépose sur son lit un enduit ocracé. Son débit est, au reste, très-faible. La fontaine remplit un petit bassin de om,8o de côté et de orn,5o de profondeur, et
n'a pas d'écoulement apparent en dehors ; elle émerge à travers les fissures de couches de grès nummulitiques par des fentes verticales qui divisent la roche en gros blocs s'éboulant facilement.
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/5° Source ferrugineuse d'Aïn ben Bakhti, à 18 kilomètres S. O. de Dellys.
Entre l'oued Haouedja et l'Isser, deux îlots de roche trappéenne, d'un noir grisâtre, apparaissent au milieudes marries et des grès tertiaires, et constituent le djebel Cheffar et le djebel Zerzour. Une source dite Mn ben Bakhti jaillit du pied d'un escarpement de poudingue tertiaire, à proximité de la roche trappéenne. Elle est connue des Européens sous le nom de source du goudron, parce que le fond du bassin dans lequel tombe ,la source au sortir du rocher est formé par une boue noire, fétide, que l'on a cru être du goudron,
et qui doit sa couleur et son odeur à l'action réciproque des sulfates terreux et des matières organiques. La source est froide et ferrugineuse ; elle dépose un enduit ocracé sur les cailloux qui jonchent le sol du bassin de réception. Son débit est de 0"t,10 par seconde. Elle sert de boisson aux habitants du voisinage. Une deuxième source, débitant 0nt,05 par seconde, se trouve à côté de la première ; elle répand une odeur plus fétide et noircit une pièce d'argent qu'on y plonge, ce qui dénote la présence de l'hydrogène sulfuré. L'eau vaseuse a été recueillie dans cett'e deuxième source le 8 juin 1857 et a été analysée plusieurs mois après. La bouteille dans laquelle l'eau était conservée, était imparfaitement bouchée, ce qui a permis à l'air d'agir sur les sulfures terreux et de les précipiter complétement à l'état de carbonates. Aussi ne restait-il plus de sulfates dans l'eau filtrée, ainsi que l'indique l'analyse n° 22 du tableau A. Cette eau est remarquable, en ce qu'elle renferme une grande quantité de magnésie ; cela tient à ce que dans le voisinage de la source il y a une brèche dolomitique qui est en rapport sans doute avec les éruptions de roche trappéenne.