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SOURCES MINÉRALES
DE LA PROVINCE D'ALGER.
fréquentée ; cependant elle paraît plus efficace pour certaines affections que la piscine de Sidi-Soliman, à cause de la nature gazeuse de ses eaux et de leur plue grande richesse en
total, à la chute sur le plateau inférieur, au moyen du bidon ayant 14',62 de capacité et de la montre à secondes. Nous avons trouvé ainsi o',4o par seconde, à la température de 50° 1/3 après un parcours de 40 mètres, à partir du point de convergence de toutes les infiltrations salines. M. Fayard attribue à cette source une température de 55° et un débit d'environ c',25 par seconde. Le jaugeage rigoureux que nous avons fait montre que le débit est presque double du chiffre indiqué par M. Fayard. Du reste, comme pour les deux autres, il sera très-facile d'augmenter le débit de la source du milieu, en faisant une tranchée à ciel ouvert au pied du coteau et en levant toutes les terres marécageuses et les joncs qui arrêtent aujourd'hui l'écoulement des eaux. Il suffirait d'enlever au plus 5oo mètres cubes de terre, ce qui, à raison de franc le mètre cube, coûterait 5oo francs. Entre les trois marais formés par les trois sources principales, il y a au pied du coteau crétacé de HammanMelouan quelques infiltrations salines froides. Le gardien en a mis plusieurs à découvert, au moyen d'une petite tranchée qui isole sa baraque du coteau de Hammam-
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dépôts ocracés gélatineux. La piscine des Européens est située au pied du coteau de Hammam-Melouan , au milieu d'une enceinte de 6-,5o de diamètre, rendue marécageuse par suite de l'émergence de diverses infiltrations salines qui ne sont pas captées. Il
suffirait de faire une tranchée à ciel ouvert au. pied du coteau et d'enlever toutes ces terres marécageuses pour .augmenter très-notablement le volume de la source des Européens.
La masse des terres à enlever ainsi serait d'environ 5oo mètres c,ubes , ce qui, à raison de i franc le mètre cube, entraînerait une dépense de 5o o francs.
Source du milieu. - Il y a, entre les deux sources précédentes et à 75 mètres sud du marabout de Sidi-Soliman, une troisième source qui n'est pas utilisée ; elle surgit, par plusieurs points d'émergence, du milieu d'une enceinte marécageuse couverte de joncs, ayant 12m. 5o de diamètre ; sa température est variable, selon le point d'émergence où on l'observe. Nous avons trouvé, à 8 heures du matin, 56° et 57°, le 7 juin 1859, à l'aval, et 59°,5`o le 8 juin 1859, à i heures et demie du matin, au point d'émergence le plus élevé. Il y a aussi dans ces marais des infiltrations froides. L'une d'elles marquait 24°,55 le 7 juin 1859, à 8 heures du matin. Cette infiltration saline a, du reste, un débit très-minime et ne dépose pas de matière ocracée sur son parcours. Les infiltrations chaudes, au contraire, en déposent beaucoup.
Le gardien des eaux nous a dit qu'en marchant pieds nus dans les marais, on éprouve à de très-petits intervalles une sensation de brûlure et une sensation de froid. Ces diverses infiltrations salines. se réunissent dans un canal de fuite creusé par le gardien, au milieu des alluvions
du plateau insubmersible. Nous en avons jaugé le débit
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Alelouan.
Ainsi l'on peut considérer comme à peu près certain qu'on
trouvera des infiltrations salines, à différentes températures, au pied du coteau de Hammanie-Melouan sur une longueur de 200 mètres qui comprend toute la zone marécageuse que nous avons décrite. M. Fayard a proposé de creuser une galerie de Go mètres de long, parallèlement au pied du coteau de HammanMelouan, afin d'augmenter le débit des sources thermales ; mais, ne pouvant dire à priori l'emplacement exact de cette galerie, il suppose qu'on y arrivera par tâtonnements, au moyen de trois embranchements normaux, partant du voisinage des trois sources pour pénétrer dans le coeur de la montagne. On placerait la grande galerie de captage suivant la position des filtrations les plus abondantes qu'on