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DE LA PRO V1NCE D'ALGER.
SOURCES MINÉRALES
Au-dessus de cette source, il y en aune autre qui dépose des incrustations calcaires blanches. Si, à partir de Sidi-Soliman, on remonte le sentier qui longe la rive droite de l'Harrach, en se tenant sur le plateau alluvien insubmersible, on trouve une autre source saumâtre assez importante, au point où le sentier coupe la rivière pour passer sur l'autre rive. Elle surgit du milieu des marnes schisteuses, crétacées, grises, sans stratifica-
tion apparente, à 10 mètres environ au-dessus du niveau de 1' Harrach. Les eaux se perdent au milieu des débris crétacés et des alluvions de la rivière, de sorte qu'il n'est pas possible d'apprécier exactement le débit. Les points d'émergence sont nombreux sur une longueur de 20 mètres environ. La température des eaux salées était de 200,66 le 8 juin 1859, à neuf heures du matin ; celle des eaux de l'Harrach était de 2 2 degrés à la même heure. Les dépôts
abandonnés par les eaux sont en général calcaires et d'un blanc sale ; quelquefois ils sont faiblement ocracés, par suite de la présence d'une petite quantité de fer. Sur la rive gauche de l'Harrach, à 3oo mètres environ en amont de la source précédente, on obsérve , sur une centaine de mètres de longueur, de nombreuses infiltrations d'eau salée, déposant beaucoup de matières ocracées gélatineuses; les unes ,sortent à travers les fissures de la marne schisteuse crétacée , qui contient des veines irrégulières de fer oligiste micacé; les autres sortent à travers des éboulis de marnes crétacées ; cachant le terrain crétacé en place d'où viennent certainem* ent les eaux salées. Les points d'émergence se montrent à une hauteur variable de à 4,mè-
tres au-dessus du niveau actuel de l'Harrach ; leur température est variable. Nous avons trouvé le 8 juin 1859, à huit heures et demie du matin 24.'; 35, 29 degrés, 29 de-
grés, 29",5o, 29°,5o, 4°,33. Cette dernière
température
appartient au filet principal qui débite 0"t0 2 0 environ par seconde.
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La température de l'eau de l'Harrach était de 22 degrés à la même heure, et celle de l'air en plein'soleil était de 26 degrés sur le bord de la rivière. Nous n'avons pas observé d'émanations gazeuses dans les divers points d'émergence de l'eau salée. La composition de l'eau fournie par le filet principal est donnée par les analyses n" 51 et 52. Elle varie très-peu avec la sécheresse. Cette source est de toutes celles que nous avons examinées sur les bords de l'Harrach la plus riche en chlorure de sodium ; elle en renferme 3o,4 189 à 3o,66 9 par kilogramme d'eau. Il se peut qu'un établissement qu'on construirait à Hammam-Helouan soit amené à utiliser les diverses sources
dont nous venons de parler. Alimentation en eau potable de Ilammam-Ilelouan. Jusqu'à ce jour, on a dit que pendant l'été il n'y avait pas d'eau potable à Hammam-Melouan, et qu'il était impossible de boire l'eau de l'Harrach. En hiver, l'eau de l'Harrach est grossie par les pluies et est très-bonne à boire. En été, elle est plus chargée de matières salines qu'en hiver, con-
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formément à la loi générale qui existe pour les eaux potables de l'Algérie, à cause de la concentration dee
pluies en hiver. Cependant il ne faut pas. s'exagérer outre mesure la mauvaise qualité des eaux de l'Harrach. Le sieur Prosper Gamarre, gardien des eaux thermales de Hammam-Helouan, qui séjourne sur les lieux avec sa femme depuis plus d'un an, n'a jamais employé d'autre eau que celle de l'Harrach pour ses divers usages domestiqueS. Ni
lui ni sa femme n'ont jamais été incommodés
par cette eau:
seulement quelques précautions doivent être prises : l'eau de f Harrach
est puisée de très-grand matin ,et conservée
dans une cave à l'abri de la à incendie qu'on expose à Cette eau
chaleur, ou bien dans des sceaux l'ombre dans un courant d'air.
conserve fraîche pendant toute la journée; elle elle donne de bonne soupe et de bon café, ce