Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
SOURCES MINÉRALES
1 2
DE La. PROVINCE D'ALGER.
qui n'arrive pas avec des eaux de qualité médiocre. Le sieur Gamarre attribue la mauvaise réputation des eaux de l'llar-
rach pendant l'été à leur échauffement par l'action des .rayons solaires, et nous nous rangeons volontiers de cet avis. Voici, en effet, une série de températures des eaux de l'Harrach que nous avons observées à différentes heures du jour : HEURE
TE,,É_
de l'observation,
RATURE
DATE
LIEU
de l'observation.
Hanunarn-Melounn.
de
l'observa-
....---.....--------..... do l'eau de
à
matin,
soir.
marra,.
l'ombre,
h. m. 5 45
h. m.
S juin 1859
degrés. 19,50
degrés, 18,66
Id.
3 30
Id
fl uin 1850
11 00
Id
S juin 1359
»
Ilammam-Melotian.
de l'air
,
tion,
Id
A la sortie des gorges de PHarraell.
TEMPÉRATURE
Id. 7 juin 1859
»
u
al/
soleil.
degrés.
2°-,00
a
20,00
24,75
a
26;00
1 00
28,00
25,66
a
2 15
29,50
n
28,00
6 45
25,S6
20,30
a
»
Ce tableau montre que la température de l'eau de l'flar-
rach varie avec les différentes heures de la journée de 19°,5o à 29°,50, c'est-à-dire de io degrés, et encore ne pouvons-nous affirmer que ce soit la différence maximum qui puisse se produire.
C'est le matin, de très-bonne heure, que l'eau de la rivière a le plus de fraîcheur ; et le procédé suivi par le gardien Gamarre pour conserver cette fraîcheur est excellent, ainsi que nous avons pu nous en convaincre nous-même. est certain que les .baigneurs qui arrivent clans la journée à Hammam-Melouan, et qui n'ont pour se désaltérer qu'une. eau à la température de 28 ou 5o degrés, doivent trouver cette eau détestable; mais ils changeraient sans doute d'avis
s'ils buvaient la même eau à 'la témpérature de
20 OU
215
degrés. Pour les gens qui campent sous la tente et qui n'ont que peu de temps à passer à Hammam-Melouan, le procédé suivi par le gardien des eaux est sans doute inap22
plicable.
Nous pensons qu'on parviendrait probablement au même
résultat, en creusant un puits à l'usage du public sur le bord de la rivière, dans la région comprise entre la rivière et le ruisseau formé par la réunion de trois sources thermales de Hammam-IVIelouan. Il faudrait s'écarter autant que possible de ce ruisseau, afin d'avoir moins à craindre ses infil-
trations salines. Ce puits donnerait de l'eau à une profondeur de 5 à 6 mètres. Si une première tentative fournissait de l'eau saumâtre, on devrait en faire de nouvelles toujours à proximité de la rivière. La dépense, on le comprend, sera très-minime, et son utilité sera très-grande pour la population indigène, et même pour les gens campés à proximité des sources thermales. Du reste, les analyses qui ont été faites de l'eau de l'Harrach, viennent confirmer nos appréciations sur la qualité de cette eau. Les analyses n" 53 et 54 montrent que l'eau de l'Harrach, recueillie à 100 mètres en amont du confluent du ruisseau salé de Hammam-Melouan, contenait par kilo-
gramme og,5187 de matières salines le 7 juin 1859, et og,6648 de matières salines le 2o septembre 1859. Cette eau, par sa composition, peut être rangée parmi les bonnes eaux potables de l'Algérie, ce qui n'est pas étonnant, parce qu'en amont de Hammam-Melouan le bassin géographique de l'Harrach est encaissé dans le terrain crétacé inférieur. Recueillie à ioo mètres en aval du confluent du ruisseau salé de Hammam-Melouan, l'eau de l'Harrach est un peu plus chargée de matières salines, à cause du mélange des eaux thermales. D'après les analyses n°. 55 et 56 elle renfermait par kilogramme, og,66o7 de matières salines le 8 juin 1859, et og,978o le 2o septembre 1859. Malgré cette augmentation, on voit que, même alors, l'eau de l'Harrach TOME VII, 1865.
15