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SOURCES MINÉRALES,
est propre aux divers usages de l'économie domestique. Aussi pensons-nous être autorisé à conclure que c'est la température seule de l'eau de i'Harrach qui a valu à celle-ci la mauvaise réputation dont elle jouit. Sur la rive gauche de l'Harrach, en-face de HammamMelouan, il y a, dans le poudingue tertiaire moyen, deux ravins qui roulent en juin un volume assez notable. M. l'ingénieur des ponts et chaussées, Hardy, admettant que l'eau de l'Harrach n'est pas potable, a proposé d'alimenter avec l'eau du ravin d'amont une borne fontaine, qui serait pla-
cée sur la rive gauche de l'Harrach. Une passerelle jetée sur la rivière permettrait d'accéder à la fontaine pendant l'été. Ce ravin roulait à son débouché dans l'Harrach, le 8 juin 1859, environ 01t,75 par seconde d'une eau limpide, de bon *goût, à la température de 190,66, à 81,3o' du ma-
tin. A la fin *de l'été, il roule une quantité d'eau insignifiante, et il faut alors, d'après le gardien, un quart d'heure environ pour recueillir un litre d'eau. Le lit du ravin est encombré de gros blocs détachés de,poudingue tertiaire et d'une végétation de grosses broussailles, parmi lesquelles il y a beaucoup de lauriers roses. Il a un cours total d'environ 5oo mètres de longueur. Le volume de l'eau diminue à mesure qu'on se rapproche de l'origine du ravin, et l'on ne trouve auprès de cette origine que quelques pleurs qui s'échappent entre les interstices de blocs de poudingue. Cependant sur la rive droite du ravin et près de cette origine,, nous avons observé une petite source qui se fait jour à travers des touffes de joncs et de lauriers roses, et qui débite 0lit,20 environ par seconde d'une eau limpide, de bon goût, à la température de 200,50 (le 8 juin 1859 à 7h,50' du matin). Il nous paraît très-probable que cette source ne tarit pas; c'est au moins ce qu'indique la présence des joncs qu'on y observe, Il serait facile d'en augmenter le débit en faisant quelques tranchées à ciel ouvert, au milieu des éboulis d'où elle s'échappe. Cependant il se-
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rait bon, pour apprécier l'importance de cette source, de l'observer de nouveau à la fin de la saison chaude. La composition de l'eau de cette source est indiquée par
les analyses n" 57 et 58. Cette eau contient par kilogramme, og,36o5 à og,6151 de matières salines suivant les
saisons. Elle est un peu plus pure que l'eau de l'Harrach prise en amont du ruisseau salé de Hammam-Melouan.
Le ravin, situé à 100 mètres en aval du précédent, débite environ 0"t,75 par seconde d'une eau limpide, d'un goût qui nous a paru un peu fade, à la température de 2 1°, 2 5 (8 juin 1859 à 7,45' du matin). Ce ravin est à peu près à sec sinon complétement , vers la fin de la saison chaude. Cependant il se pourrait qu'on y trouvât une source permanente dans son cours supérieur, parce qu'il a une étendue plus considérable que le ravin d'amont. Nature des eaux des affluents de la rive droite de l' Harraeh. Les affluents de la rive droite de l'Ilarrach donnent de l'eau saumâtre impotable auprès de leur confluent. Nous citerons l'Oued Tiouriri qui se jette dans l'Harrach, à 84o mètres à l'aval de la piscine de Sidi-Soliman. L'Oued 'gelai], dont le confluent est situé à i.loo mètres à l'aval de cette piscine. La composition de l'eau de l'Oued-Tiouriri, près de son embouchure dans l'Harrach , est donnée par les analyses n" 59 et Go. Cette eau renferme par kilogramme 5g,5071 à 3s,1569 de matières salines. Nous ne saurions affirmer que les deux échantillons soumis à l'analyse aient été recueillis sur le même point. Quoi qu'il en soit, l'eau de la partie inférieure de l'Oued-Tiouriri est trop chargée de matières salines pour être utilisée comme boisson, surtout par des convalescents ou des malades ; mais si l'on remonte vers les têtes de ces ravins, on trouve de l'eau très-fraîche et d'un, goût excellent.
L'Aïn-Tiouriri est située au pied d'un mur en pierres sèches de 2 mètres de haut; elle remplit un