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SOURCES MINÉRALES
chaque journée. Il conviendrait aussi de faire disparaître les larges flaques d'eau stagnante que les eaux thermales produisent sur le plateau submersible que nous avons décrit plus haut, et c'est ce qu'il serait très-facile de faire au moyen de quelques rigoles. Il y aurait cependant encore à redouter pour les malades valétudinaires, l'influence éner-
vante de l'atmosphère estivale et la tristesse d'un séjour au fond de la gorge d'Hammam-Melouan. Nous pensons que l'on pourrait éviter ce double inconvénient en ne construi-
sant sur le plateau d'Hammam-Melouan que l'établissement thermal proprement dit la maison d'habitation et toutes ses dépendances seraient établies sur deux mamelons voisins, situés sur la rive droite de l'Harrach, en aval de la piscine de Sidi-Soliman. Le sommet du j est situé à-35o mètres au nord de la piscine, à 75 mètres au-dessus du niveau de I' Harrach et à 45 mètres au-dessus du marabout de Sidi-Soliman. Le sommet du 20 mamelon est situé à 55o mètres au nord de la piscine, à ioo mètres au-dessus du niveau de l'Harrach, et à 7o mètres (*) au-dessus du marabout de Sidi-Soliman. Ces deux mamelons qui sont éloignés l'un de l'autre de 2oo mètres, présentent une surface assez étendue pour la construction d'un hôtel grandiose et de toutes ses dépendances. Une route carrossable, facile à tracer sur le flanc du Coudiat el Hammam, les relierait à l'établissement thermal que l'on construirait auprès des bouillons des sources chaudes. Les malades ingambes n'auraient qu'une
très-courte promenade à faire pour se rendre de l'hôtel à l'établissement thermal, et le maître d'hôtel organiserait un service soit d'omnibus, soit de chaises à porteurs pour les malades qui ne pourraient pas faire le trajet à pied. Il ne nous a fallu que 6 minutes pour faire au petit pas le (*) Toutes les diCférences de niveau indiquées dans ce rapport ont été mesurées au moyen du baromètre métallique de Richard.
DE LA PROVINCE D'ALGER.
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trajet compris entre le premier mamelon R et la source de Sidi-Soliman.
Les deux mamelons se trouvent sur le prolongement de la coupe de Magrouna ; ils reçoivent d'une manière directe les courants d'air qui s'engouffrent dans la vallée de l'Ilarrach, après avoir passé sur la mer, le salsel et la plaine de la Métidja. En raison de la grande hauteur de ces ma-
melons, au-dessus du fond de la vallée de l'Harrach, la moindre bise d'air qui remonte cette vallée passe suries mamelons, tandis que le fond de la vallée reste immobile sous les rayons d'un soleil ardent. Une circonstance topographique arrête en quelque sorte le renouvellement de l'air au fond de la gorge. En effet, en amont de la coupure de Magrouna, la vallée del'Harrach, qui est dirigée S. 9° 112 O. parallè-
lement au système de montagnes du Vercos, se détourne brusquement vers le S. O. et se dirige vers le S. 67° 0. Par suite de ce coude brusque de 59° 1/2, les courants d'air sont arrêtés à l'extrémité sud de la coupure de Ma-
grouna, ce qui doit laisser l'air du fond de la vallée de l'Harrach, et par suite de la localité de Hammam-Melouan dans un état de tranquillité plus grande que l'air des localités plus élevées et se trouvant sur le prolongement de la coupure de Magrouna ; c'est ce qui arrive pour les mamelons S R et surtout pour. le mamelon S qui est de 25 mètres plus élevé que R. En s'avançant à une centaine de mètres au delà de S, on aperçoit la plaine de la Métidja à travers la coupure de Magrouna.
Le 7 juin 1859, à lo heures et demie du matin, il soufflait sur le mamelon d'aval S une brise assez forte. Le. thermomètre marquait 24° à l'ombre d'un caroubier, et en descendant immédiatement sur le plateau des eaux chaudes, la température à l'ombre, était de 25°,66, c'est-à-dire de 1°,66 plus élevée que sur le mamelon S. Les construction situées sur les mamelons R et S, auraient de plus l'avantage de ne pas être sous l'influence.