Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
.5.10
TRAVAU,
EXTUAITS DE CHIMIE.
La combustion des pyrites a exigé des appareils spéciaux, assez simples d'ailleurs lorsqu'ils sont alimentés par du minerai en mor-
ceaux. Les résidus grillés des pyrites en fragments ne contiennent en Angleterre que 2 A 3 p. ioo de soufre, soit, en supposant la pyrite assez riche pour rendre Lia à 5o p. leo, une perte d'environ 3 à 5 P. ioo du soufre contenu. La combustion des pyrites très-menues présente au contraire de grandes difficultés; les résidus retiennent souvent 8 à io p. Io° de soufre. L'agglomération à l'aide d'argile sous forme de boules de 5 à. 7,5 centimètres de diamètre permet d'abaisser pratiquement cette teneur à A p. lao. M. Spence emploie un four dont les dimensions principales et le travail son indiqués par M. Balard. mètres.
Longueur Largeur Hauteur de la voûte.
15,25
2,13 0,33
La sole inclinée vers' la porte de déchargement est faite de grandes briques plates, chauffées en dessous par les flammes d'un foyer unique. La face du four est percée de douze portes; le grillage est continu ; la charge est poussée toutes les deux heures d'une porte à l'autre et séjourne en tout 'vingt-quatre heures dans
le four. Le grillage conduit dans ces conditions paraît donner, outre l'acide sulfureux, des vapeurs sulfuriques ; on a constaté une diminution notable dans la consommation du nitrate de soude nécessaire à l'oxydation des gaz brûlés.
On tend généralement, surtout en Angleterre, à accroître les dimensions des chambres de plomb ; on a reconnu, en effet, que le
rendement en acide augmentait avec la capacité de l'appareil, toutes choses égales d'ailleurs. A Lille, M. Kuhlmann a une batterie de six compartiments d'un cube total de i.50. mètres ; en Angleterre on trouve fréquemment des chambres de 2.800 à 75.1mo mètres cubes (II). Les exemples suivants sont tirés des relevés faits par M. Chande-
lon dans le même pays.
E 1802, 1865 ET -1864.
311
Dimensions de chambres de plonzb en Angleterre. n.
5.
mèt. '
Longueur Largeur Hauteur.
mèt.
24,50 à 26,00
mèt.
nlINCORN CAP.
mèt.
58,76 à 57,90
5,'O à 6,10 3,65 à 4,57
6,10
490 à
1777 à 2155
6,10
mètres. 30,50 24,40 6,10
Cube (mètres cubes en nombres ronds).
725
4540
On sait que les vapeurs nitreuses sont généralement fournies par la décomposition du nitrate de soude par l'acide sulfurique ; la consommation du nitrate, théoriquement nulle, dépend en pratique de la conduite de l'opération ; en appliquant le procédé d'absorption dû à Gay-Lussac on peut économiser 5. p. 100 de nitrate. L'acide sulfurique, concentré à une densité de 1,75 et au-dessus, absorbe les vapeurs nitreuses à leur sortie et les dégage de nouveau quand on l'étend d'eau de manière à le ramener à la densité i,5, et qu'on le chauffe en même temps par la vapeur d'eau. Malgré
son efficacité ce procédé n'a été conservé que par les fabriques anglaises les plus importantes ; beaucoup d'autres l'ont abandonné pour deux raisons. Les usines qui consomment la totalité de leur
acide sulfurique pour l'attaque du sel, répugnent à installer des appareils spéciaux de concentration ; d'autre part, le prix du nitrate de soude s'est abaissé aujourd'hui à in £. 5oo francs par tonne.
Dans ces conditions, M. Balard estime que l'on consomme en Angleterre 8 à no p. de nitrate de soude pour 100 p. de soufre brûlé (*).
A l'usine de M. Tennant, à Glasgow, on utilise une partie du pouvoir oxydant du nitrate pour produire du chlore; à cet effet le nitrate de soude est attaqué par un mélange de chlorure de sodium et d'acide sulfurique concentré. Les produits peuvent varier (') En nous reportant aux cbiffres de la statistique de 01M. flutchinson, etc., nous trouvons : Pyrite, 264.000 tonnes ; nitrate, 8.800 tonnes. En admettant pour
les pyrites un rendement moyen de 40 p. toc, on en déduit Soufre brûlé, 105.600 tonnes ; rapport Soufre brûlé 105.600 Nitrate 6.800 Soit 6,33 p 100