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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
AIGUISAGE DES 'AIGUILLES ET DES ÉPINGLES.
mécanique. Les machines sont de deux types différents, l'un dû à M. Schleicher, l'autre à M. Neuss. Le principe en est d'ailleurs le même : les aiguilles sont appliquées sur la meule, dans une position analogue à celle que leur donne
la main de l'ouvrier, et roulent dans le sens de son épaisseur, de manière à ce qu'arrivant d'un côté elles sortent terminées de l'autre. .Dans la machine Schleicher le résultat est obtenu au moyen de deux meules à angle droit, frottant l'une contre autrc ; dans la machine Neuss au moyen d'une seule meule sur laquelle appuie une bande de gutta-percha.
Dans les unes comme dans les autres les poussières sont entraînées vers une enveloppe à l'aide d'une forte. aspiration. Ces deux types, bien connus en Allemagne, sont suffisamment désignés par les noms de leurs inventeurs
pour que nous en donnions ici la description
détaillée.
Un grand nombre de fabricants ont cessé d'aiguiser euxmêmes, et livrent. à façon leurs aiguilles à M. Schleicber, qui a monté une grande maison d'aiguisage à Sehonthahl, près Langerwehr. Les machines de M. Neuss fonCtionnent
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qu'une machine Neuss, par exemple, fait celui de cinq
meules. Il est vrai que la machine Graf est à son début et n'a pas encore dit son dernier mot. L'aiguisage des épingles présente des inconvénients de deux natures, selon qu'il s'agit d'épingles en fer et en acier ou d'épingles en cuivre et en laiton. Pour les premières les dispositions sont les mêmes que pour les aiguilles. Ainsi chez M. Schumacker, à Aix, où l'industrie des épingles à cheveux et à châles a pris un très-grand développement, toutes les meules sont munies de ventilateurs. Dans cette même usine des dispositions spéciales devraient être prises pour la salle de fusion des têtes en verre. Une soixantaine d'ouvrières, dirigeant chacune un chalumeau à gaz, travaillent sans interruption à former la tête des épingles. Une ventilation mécanique d'une grande énergie est indispensable à un tel atelier.
Les épingles en cuivre et en laiton sont fabriquées dans d'autres centres, à Cologne, à Liége, à Bruxelles. La maison de Modrath ,
près Cologne, est montée d'une façon très-
dans plusieurs fabriques, notamment dans celle de M. Printz,
primitive : l'aiguisage est fait par des ouvriers en chambre,
Borcette, une des plus considérables du pays. Le quatrième système diffère complètement des précédents, en ce qu'il supprime les poussières, et par suite rend
au moyen de tambours à limes sur lesquels les épingles sont appliquées à la main. Aucune précaution n'est prise contre la poussière.. Dans les fabriques de Liège et de Molenbeck-Saint-Jean (Bruxelles) , de grands perfectionne-
la ventilation superflue. Les meules en grès sont remplacées par de petits tambours en acier dont la surface est rayée en limes. Les aiguilles sont introduites à la main sous le tam-
bour et disposées sur un plan d'acier. Le mécanisme est combiné de telle façon que les tambours cessent de tourner aussitôt que. les aiguilles sont terminées. Cette ingénieuse
machine, due à M. Joseph Graf, sous le patronage
de
M. Printz, offre le triple avantage de supprimer la poussière, de prévenir l'échauffement des aiguilles et d'annuler le déchet. Mais elle a l'inconvénient de produire beaucoup moins dans un temps donné. Ainsi elle ne fait qu'une fois et demie le travail d'une meule 'à la main, tandis
ments viennent d'être introduits. Dans l'une on emploie des machines américaines qui font toutes seules les diverses opérations elles prennent le fil de laiton enroulé sur la bobine et le rendent sous forme d'épingles parfaitement terminées.
L'aiguisage s'opère entre des tambours, dans une caisse bien close. Dans l'autre, l'aiguisage ne se fait pas à con.vert; mais le mouvement des tambours et la position de l'épingle sont combinés de façon à ce que les poussières retombent du côté opposé à l'ouvrier. Celui-ci, du reste, n'a nullement. besoin de se tenir auprès des meules : il surveille plusieurs machines et va de l'une. à l'autre. TOME VII, 1865.
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