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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
Verviers, est dans d'excellentes conditions. Les machines échardonneuses, qui produisent toujours d'abondantes poussières, sont placées dans un local séparé et sont pourvues de ventilateurs. Ces machines, du système Rouget et Teston, constructeurs dans la même ville ne tarderont pas, il faut l'espérer, à remplacer celles de M. Amouroux, dont beaucoup d'industriels de Verviers font encore usage, et qui permettent aux impuretés de se dégager dans l'atelier. La salle de filage, largement conçue, ne mesure pas moins de oo mètres de long sur 45 mètres de large. Deux ventilateurs puissants aspirent l'air aux extrémités, tandis que plusieurs bouches distribuées sur le plancher permettent l'introduction de l'air frais. Aussi n'aperçoit-on ni filaments ni poussières voltiger autour des machines. Une particularité que nous ne pouvons nous empêcher de signaler, quoique moins importante pour la salubrité, est relative au séchage, Les laines sont étendues sur une claire-voie formant la face supérieure d'une vaste caisse close de tous les autres côtés. Un ventilateur aspire énergiquement dans l'intérieur de la
caisse, tandis qu'un courant d'air chaud est amené contre le plafond du local. Par cette ingénieuse disposition les ouvriers sont soustraits à l'atmosphère toujours un peu mal. saine qui règne dans les séchoirs où les vapeurs se dégagent à l'intérieur même de la salle. Aux filatures de coton et de laine se rattache le tondage des toiles et des draps, qui présente, à un degré moindre, les inconvénients des opérations préliminaires. Le mouvement rapide du cylindre qui porte les tranchants en spirale répand dans 1 air le duvet enlevé. Chez MM. Destnet et Lousberg, à Gand, pour absorber la poussière provenant du tondage
des toiles, on a introduit des ventilateurs qui ressemblent beaucouà ceux du batteur. Dans les fabriques de drap, où le désagrément est moins sensible, on se passe de ventilateurs, mais la machine travaille de manière à rejeter la bourre du côté opposé à l'ouvrier.
DISPOSITIONS DIVERSES.
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Nous n'avons observé, ni en BelMoulage du bronze. gique ni en Prusse, aucune précaution spéciale pour mettre les ouvriers à l'abri des fâcheux effets du poussier de charbon. Il résulte des renseignements qui nous ont été fournis
que l'usage de la fécule ne s'est pas encore introduit dans ces pays. Dispositions diverses.
Nous nous sommes attachés à signaler les procédés ayant un caractère assez tranché. Mais il existe naturellement un grand nombre de précautions, en quelque sorte élémentaires, dont on fait usage clans les ateliers bien tenus. Ainsi, dans les fabriques où l'on opère sur des substances vénéneuses, une mesure très-répandue consiste à alterner les occupations entre les ouvriers, de manière à ce que chacun d'eux reste peu de temps à la partie
insalubre. 'C'est ce qui se pratique, notamment, pour le fondage du cuivre et du plomb, pour la manipulation des substances arsenicales, pour l'étamage des glaces, etc On veille aussi à ce que l'alimentation des ouvriers soit convenablement fortifiante. Sous ce rapport l'intervention des in-
specteurs du gouvernement, en Prusse, a déterminé des améliorations sensibles dans les fabriques de céruse, de rouge d'aniline, de vert de Schweinfurt, etc. On recommande les vêtements épais ; souvent même on oblige les ouvriers à avoir un costume de travail qui ne quitte pas la fabrique. Ces précautions et bien d'autres encore, qu'il serait trop long d'énumérer, sont complétées par des lavages répétés et des bains généraux. On y emploie tantôt l'eau ordinaire, tantôt des solutions sulfureuses. Enfin, dans les établissements importants, un médecin est attaché à la maison, et les ouvriers Subissent des visite S régulières et gratuites.
Il n'existe pas, comme en Angleterre, d'appareil d'un emploi répandu pour protéger les organes respiratoires contre les poussières ou les gaz. Les ouvriers les 'Mus soigneux se bornent en général à appliquer sur leur visage un
mouchoir, une éponge, une touffe de chanvre ou de lin,