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VAPEURS NITREUSES.
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.INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉ'RAI.E.
des conditions qui règlent l'exploitation des établissements
même. Pour n'en citer qu'un exemple; le Conseil supérieur d'hygiène publique de Bruxelles déclarait récemment, à l'occasion d'une fabrique d'huiles de résine qui avait donné lieu à de vives plaintes, « que d'une part les réclamations étaient
insalubres » (art. 9) ; et « l'industriel soumis à cette sur-
fondées, mais que d'autre part les conditions de l'arrêté d'autorisation avaient été fidèlement remplies. » Enfin le Conseil se reconnaissait impuissant à prescrire aucune autre condition efficace pour donner pleine satisfaction au voisinage. (Note c.) On peut conclure de ces faits que l'opinion n'est pas définitivement fixée sur l'opportunité des clauses techniques préventives. Il ne serait pas impossible que le gouvernement entrât, du moins pour bon nombre d'industries, dans la voie que lui recommande un des hommes les plus éminents du Conseil supérieur, M. le docteur Stass,. voie qui le conduirait à se rapprocher considérablement de la coutume anglaise. La surveillance, tant en Pruse qu'en Belgique, est assez fortement organisée. Elle est confiée, pour toutes les classes d'industries, aux autorités communales qui l'exercent par les soins de leur architecte ou ingénieur, lequel, clans les villes de quelque importance, est un homme spécial, com-
pétent en matière d'établissements industriels. Elle est complétée par l'intervention des inspecteurs du gouvernement. Ces fonctionnaires se transportent sur les lieux pour toutes les affaires d'importance et éclairent la religion des autorités locales ou du pouvoir central. Cet ensemble a eu pour résultat clé prévenir les.grands abus industriels; mais il ne paraît pas' avoir stimulé l'esprit d'invention et de recherche au même degré que nous avons remarqué en Angleterre. Quant aux attributions des agents de la surveillance, elles
sont aussi larges qu'on peut le souhaiter. En Belgique, par exemple, l'arrêté royal du 20 janvier 1865 leur confère le droit de « s'assurer en tout temps de l'accomplissement
veillance est tenu de produire, à toute réquisition des agents
qui l'exercent, les plans officiels de son établissement et les documents administratifs qui en règlent l'exploitation)> (art. 14). Un moyen élementaire Emploi des grandes cheminées.
et général d'assainissement consiste dans l'emploi des grandes cheminées. Sans atteindre précisément les dimensions colossales de l'Angleterre, certains types sont d'une belle hauteur. Ainsi les cheminées de Floreffe et de SainteMarie d'Oignies, les deux plus grandes de Belgique et aussi,
croyons-nous, de la Prusse rhénane, ont l'une 100 mètres et l'autre 96 mètres d'élévation au-dessus du sol. Viennent ensuite quelques cheminées d'une soixantaine de mètres, et un grand nombre entre 3o et 4o mètres. On est
aujourd'hui d'accord pour reconnaître que plus haute est l'issue d'une cheminée, moindres sont les ravages exercés par les vapeurs nuisibles, non-seulement en un point donné,
mais même dans l'ensemble du cercle de leur action. Ce moyen d'assainissement ne suffisant plus quand la proportion de vapeurs expulsées dépasse une certaine limite, on a dû recourir à divers procédés spéciaux, que nous allons décrire. 10
Gaz minéraux.
Leur principale source est la fabriVapeurs nitreuses. cation de l'acide sulfurique. Les procédés d'absorption sont à peu près les mêmes qu'en France, et la colonne de GayLussac, avec acide sulfurique concentré, est, quoi qu'on en ait dit, assez répandue. On en peut voir de bonnes applica-, fions chez M: Del Marmol à Risle (Saint-Marc), chez M. de Hemptinne à Bruxelles, à la Société des fabriques réunies (à Mannheim et à Heilbronn), etc.. L'établissement de M. de Hemptinne mérite une mention