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CHARBON D'OS, BOUGIES.
INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
stances, telles que le coaltar, qui en préviennent ou en arrêtent la fermentation ; 2° les matières sont acidulées avant d'être soumises aux opérations ultérieures; 5° la dessiccation s'effectue en vases clos, et les produits gazeux sont conduits dans un foyer incandescent. La fabrique de MM. Albertz et C à Charbon d'os. Biebrich, près Mayence, est la plus intéressante que nous
ayons vue. Les os sont calcinés dans des cornues à gaz. Les vapeurs qui s'en dégagent abandonnent leur ammoniaque dans des colonnes de condensation, garnies de coke mouillé. Elles subissent un dernier lavage dans une
caisse en grès et se rendent au voisinage du foyer en traversant une boîte à eau. Là un robinet permet de les diriger à volonté sur les grilles ou dans un gazomètre pour
l'éclairage de l'usine. Tous les gaz sont si bien utilisés qu'on ne sent pas la moindre odeur. Bougies. - Plusieurs opérations, la fonte des suifs bruts, la saponification, la distillation, donnent lieu à des dégagements très-incommodes. Les principaux établissements ont adopté des procédés de désinfection. Chez M. de Roubaix, à Borgerhout, près Anvers, la fonte s'effectue' encore dans des chaudières découvertes, mais les opérations ultérieures ont été soigneusement assainies. La saponification par l'acide sulfurique a lieu dans des vases clos, munis d'un tuyau en plomb qui débouche dans un' carnau communiquant à la grande cheminée. Ajoutons que ette disposition, qui préserve les ateliers des émanations sulfureuses, laisse subsister pour les voisins un juste sujet de plaintes. Les acides gras vont ensuite reposer dans quatre grandes cuves enveloppées de maçonnerie et percées d'orifices qui communiquent également à la cheminée. Les
alambics à distiller sont bien établis. Les acides gras se rendent dans des cuves parfaitement closes. Les vapeurs et l'acroléine sont entraînées par un carnau à la rencontre des flammes perdues des foyers au sein desquelles ces
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vapeurs sont brûlées. C'est dans les mêmes cuves que les acides gras sont nettoyés à la vapeur.
M. de Roubaix Jenar, frère du précédent, dont la belle fabrique à Cureghem-lès-Bruxelles, attire les visiteurs, a cherché dans des précautions préventives le moyen d'assainir son industrie. Ainsi le dégagement d'acide sulfureux a été considérablement atténué par une réduction progressive de la quantité d'acide sulfurique. M. de Roubaix prétend même qu'à la dose de 3 p. 100, à laquelle il est actuellement descendu, la formation du gaz sulfureux est à peu près évitée. Il poursuit des expériences qui ne tendent à rien moins qu'à supprimer entièrement l'acide sulfurique en effectuant la saponification par l'eau, sous une pression 12 atmosphères. Ce procédé, qui assainirait radicalement l'opération, ne paraît pas rencontrer d'autre obstacle que celui d'obtenir des appareils suffisamment résistants. Les huiles volatilisées pendant la distillation sont conduites dans un réfrigérant et totalement condensées. Quant à la formation de l'acroléine, M. de Roubaix se fait fort de l'éviter par une surveillance attentive des alambics. On punit les ouvriers lorsque ce produit se développe en notable
de
proportion.
Une autre cause d'infection, provenant du séjour des matières grasses dans le sol des ateliers, est soigneusement évitée par cet industriel. Tous les planchers sont recouverts de sciure de bois qu'on renouvelle fréquemment. La matière encrassée est soumise à la presse pour l'extraction de la graisse, et les tourteaux, contenant encore environ 5 p. zoo
de principes gras sont traités au sulfure de carbone dans un établissement voisin.
Les goudrons provenant de la distillation étaient d'abord
brûlés sous les foyers, ce qui donnait lieu à une fumée fétide et épaisse. On s'en sert maintenant pour fabriquer le gaz d'éclairage de l'usine. Un détail qu'il est bon de signaler parce qu'il contribue