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INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
GALERIES D'ÉGOUT.
Galeries d'égout. - Les gaz développés dans les égouts présentent d'autant plus de dangers pour les ouvriers que les fabriques y déchargent habituellement leurs résidus liquides, ce qui fournit l'occasion de réactions violentes et instantanées contre lesquelles il n'est pas toujours possible de se prémunir. En outre, dans plusieurs villes lesmatières fécales vont aux égouts. Dans celles même ou cette pra-
considérations d'un autre ordre ont fait ajourner cette intéressante expérience. Dans une publication en date du mois
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tique est interdite, il est rare qii'un grand nombre de maisons ne soient pas en communication clandestine avec eux. Ces divers éléments d'émanations putrides ont d'autant plus de facilités à se développer que les maisons et les rues sont rarement pourvues d'une distribution d'eau abondante, Aussi clans la plupart des villes de Belgique et de Prusse les odeurs qu'exhalent ces conduits souterrains sont vraiment insupportables. Leur assainissement est donc une question
de la plus haute gravité, qui commence à être à l'ordre du jour clans les cités les plus avancées. Quant aux résultats déjà obtenus, ils sont malheureusement peu considérables.
Les moyens employés jusqu'ici sont
exclusivement
physiques, et au nombre de deux principaux : la ventilation et le lavage. La ventilation, bien que reconnue excellente en principe, a été pratiquée sur une très-petite échelle ou dans des conditions tout à fait barbares. Le projet le plus saillant qui ait été produit pour un aérage méthodique est celui de M. Devaux, inspecteur général des
mines de Belgique. Cet ingénieur propose d'intercepter systématiquement, au moyen de fermetures hydrauliques, toutes, les communications entre les égouts et les maisons ou les rues, et, une fois réalisé cet isolement qui rendrait le réseau des égouts semblable à celui des mines, d'adapter un certain nombre de ventilateurs pour expulser les gaz dans des cheminées élevées. Il a été question d'appliquer ce système à la commune d'Ixelles, près Bruxelles, mais des
de mai 1863, M. Devaux. établit que pour la ville de Bruxelles il suffirait de trois appareils d'aspiration, dont l'entretien annuel coûterait moins de 20.000 francs. (Note f.) On a fait quelques applications, mais très-restreintes, des tuyaux d'aérage débouchant au-dessus des toits. A Bruxelles,
on en a placé à l'hôtel de ville, aux églises de Finistère et du Béguignage, aux portes de Vannes et d'Anderlecht, au grand théâtre, à la caserne Sainte-Elisabeth, etc.
Les tuyaux en poterie ou en grès, de 20 centimètres environ de diamètre, sont adaptés à la voûte de l'égout et dépassent légèrement le faîtage des édifices. A Anvers on a construit un petit nombre de cheminées d'aérage. Certaines font appel d'une manière assez suivie. De temps à autre, surtout en cas d'épidémie, on y fait du feu. Quelques essais ont eu lieu aussi à Liège. On a construit deux cheminées de 4o centimètres de diamètre pour ventiler trois ou quatre égouts à peu près privés d'eau et très-infects. On pourrait citer d'autres faits semblables, mais toujours à l'état d'exception. Bref, on doit considérer ce moyen comme
n'étant guère encore qu'à l'état théorique. La seule manière réellement générale d'aérer les égouts, manière tout à fait primitive, consiste jusqu'ici à ouvrir à l'avance les cheminées de curage .pratiquées dans le sol et débouchant sur la voie publique. On enlève les plaques qui les recouvrent, sur des points plus ou moins rapprochés, selon le degré d'intensité des odeurs qu'on redoute, et les ouvriers descendent quand on suppose que l'air est suffisamment renouvelé. En certains cas, lorsqu'il faut extraire des amas considérables d'immondices et qu'on ne peut compter sur une ventilation convenable, on démolit une
portion de la voûte de l'égout. C'est ce qui a lieu, par exemple, à Anvers, à Gand, à Mayence.
Une des causés qui ont sans doute contribué à retarder