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GALERIES DE MINES.
INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
ment étendus. Dans les petites communes seulement, on trouve encore des cimetières autour des églises ; mais le nombre en diminue tous les jours. Le seul fait d'importance pour la salubrité, qui se soit produit récemment en Belgique, relativement aux sépultures, est le déplacement du cimetière de Borgerhout motivé par les travaux des nouvelles fortifications d'Anvers. Il n'est
pas inutile de le rapporter, parce que c'est peut-être le cas d'exhumation le plus difficile qu'on ait eu à accomplir depuis le commencement du siècle, et parce que la sagesse des dispositions prises en font un exemple à suivre dans toute circonstance analogue. Le cimetière était resté ouvert jusqu'au 1er janvier i 86i. Le chiffre des inhumations avait dépassé cent soixante par an, et, au dire des fossoyeurs, des cadavres enterrés depuis dix ans répandaient encore une odeur insupportable. La quantité de restes humains était donc très-considérable elle représentait plus d'un millier de corps. L'évacuation dut être faite assez rapidement, pendant le courant de l'hiver de 865. Le Conseil supérieur d'hygiène publique prescrivit des
mesures très-détaillées, tant au point de vue de la santé des ouvriers que de la salubrité du voisinage. On convint
de déblayer le terrain en masse, couche par couche, jusqu'à ce qu'on fût arrivé à la profondeur où reposaient les cercueils. Aussitôt que les odeurs commençaient à se manifester le sol était arrosé avec une dissolution de
chlorure de chaux, et le travail était repris sur un autre point jusqu'à ce que les émanations eussent cessé dans le premier chantier. D'abondantes lotions étaient d'ailleurs faites sur les ossements, selon leur degré d'infection, à mesure qu'ils venaient au jour. Quant aux ouvriers, ils furent l'objet de précautions minutieuses. On les avait pourvus de vêtements spéciaux, qui ne quittaient pas le lieu du travail, et qu'on soumettait à des fumigations de chlore toutes les nuits. Nous renvoyons pour plus de détails à la Note e.
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HL INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
Dans les espaces clos ou pri'vés d'une suffisante commu-
nication avec le dehors, l'atmosphère est susceptible de s'altérer après un temps plus ou moins long, soit par la lente absorption de l'oxygène, soit par la production de gaz délétères ou irrespirables. Ces deux causes d'infection n'ont pas été distinguées pratiquement dans les pays dont nous nous occupons. Les moyens employés paraissent avoir toujours eu pour but de les combattre indifféremment sans s'attacher spécialement à l'une d'elles. Encore même con-
vient-il d'ajouter que pour des cas très-importants ces moyens sont à peu près nuls. Les effets dont nous parlons sont surtout observables dans
certaines catégories de lieux, que nous allons examiner. Nous laisserons naturellement de côté les faits qui n'ont pas mi suffisant caractère de généralité.
Galeries de mines. - Cette nature d'ateliers nous semblant sortir du cadre de notre étude, nous nous bornerons à rappeler les résultats remarquables obtenus en Belgique. L'assainissement des mines y est une question tout à fait nationale. On peut presque dire qu'on est arrivé aujourd'hui à la perfection ; non pas que les procédés offrent quelque particularité inconnue aux autres pays, mais à cause des soins qui président à leur mise en oeuvre et de l'usage très-général qu'on en a fait depuis une dizaine d'années. Le mode tend d'ailleurs de plus en plus à devenir uniforme : on renonce au tirage obtenu par des foyers, et l'on emploie presque exclusivement les ventilateurs Mécaniques agissant par aspiration. Parmi ces derniers, ceux du Système Fabri obtiennent une préférence chaque jour plus marquée.