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INFECTION DES EAUX.
PIIOCÉDÉS. CHEVIICO-AGRICOLES,
évidemment applicable que dans un petit nombre de circonstances; il consiste à noyer les impuretés des égouts dans un flot assez abondant pour que le cours d'eau qui les reçoit cesse d'en être sensiblement infecté. On y a été conduit à Liége par les difficultés qu'a soulevées l'État au sujet de l'évacuation du grand collecteur, qui envoie, à certaines époques, dans le canal de Liège à Maestricht, les matières- fécales d'une grande partie de la ville. On a décidé d'y établir un courant continu, à un niveau in- férieur au pied des égouts. tributaires. Le courant sera obtenu au moyen des 'eaux provenant du bassin du Commerce, lesquelles peuvent être reçues dans le collecteur à raison de 4o. 000 mètres cubes par jour pour un volume de résidus évalué seulement à 400 mètres cubes. En sorte que, sans compter l'appoint fourni par les eaux mêmes de la ville, les matières, avant de ,parvenir au canal, doivent être étendues de cent fois leur volume d'eau.
f( constamment. Cependant le mal ne fera qu'empirer en « raison de l'augmentation de la population, du nombre et
C'est seulement à Brùkelles
venant des collecteurs avant de les rendre à la rivière ; Et, comme complément du projet, augmenter le volume des eaux qui arrivent dans la capitale. Quant aux détails d'exécution, ils n'ont pas été fixés; ils sont laissés à rappréCiation d'un comité spécial qui fonc-
Procédés chimico-agricoles.
et à Aix-la-Chapelle que la question a été envisagée sous son véritable jour. Les études approfondies- faites dans la première de ces deux villes ont cela de remarquable qu'elles ont conduit à l'adoption des idées de la nouvelle école anglaise, ce qui est, si nous ne nous trompons, la première confirmation en grand qu'elles aient reçue sur le continent. Depuis quelques années l'infection de la Senne a atteint un tel degré que non-seulement la partie basse de Bruxelles, mais encore un grand nombre de communes environnantes, ont eu gravement à souffrir du voisinage de la rivière. En 186o, la Commission médicale du Brabant, chargée d'examiner les lieux, s'exprimait ainsi : « Il y a quelques années,
l'eau de la Senne était limpide et peuplée de poissons; aujourd'hui la rivière forme une espèce d'égout à ciel ouvert, que l'industrie et toutes les impuretés de la ville (les maisons y déversent les matières fécales) alimentent
« de l'importance des établissements industriels. L'autorité « compétente ne peut, dans un pays où l'hygiène publique « est à l'ordre du jour, rester spectatrice indifférente d'un
« pareil état de choses.»
A la suite de cette enquête une commission spéciale a été nommée le 9 juillet 1861, dans le but de préparer des
mesures propres à . remédier à la situation. Après deux années de travaux, pendant lesquelles ont été recueillis des renseignements dans plusieurs pays et discutés les systèmes les plus divers, les principes généraux auxquels on s'est arrêté sont les suivants
Séparer du cours de la Senne, par un ou plusieurs collecteurs, toutes les matières industrielles ou ménagères qui s'y déversent actuellement ;
Désinfecter, après leur sortie de la ville, les eaux pro-
tionne en ce moment, et dans lequel figurent plusieurs ingénieurs distingués. Ainsi, on n'est pas encore tombé d'accord sur le mode de désinfection qui devra être employé pour réaliser cette partie du problème. Fera-t-on intervenir
les réactifs chimiques, ou emploiera-t-on les eaux à l'état naturel pour arroser des terres cultivées? M. le docteur licene a fait des propositions aux termes desquelles il se chargerait de désinfecter les eaux par le perchlorure de fer, à raison de O. 000 francs par an, en conservant, bien, entendu, la disposition des engrais ainsi produits. Nous donnons à la Note m le compte rendu de la commission chargée d'assister aux expériences de désinfection du docteur Kcene.
D'autre part, une Compagnie représentée par M. Keller,