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VALLEE DU GRAISIVAUDAN. 649 venant des grandes chaînes des Alpes ; c'est le dépôt erratique qui succède à celui des allumons anciennes. Celles-ci étant incohérentes, leurs parties supérieures ont été labourées jus- qu'à une certaine profondeur, et leurs cailloux arrondis mêlés avec la boue et les débris anguleux caractéristiques du dépôt erratique. Au-dessus du village d'Eybens, les parties inférieures des alluvions anciennes sont principalement formées de sables fins, sur lesquels reposaune couche puissante d'argile bleuâtre, fine, exploitée pour une importante fabrication de tuiles et de poteries communes. La stratification nette et horizontale de cette argile indique un dépôt parfaitement tranquille; elle contraste avec la stratification confuse, torrentielle, des sables qui lui servent de base et des cailloux roulés qui la recouvrent. C'est évidemment un dépôt local, formé dans une eau dor- mante , à une époque où la rivière n'apportait dans le bassin de Grenoble que des sables et des limons ; tandis qu'un peu plus tard, sans doute par l'élargissement des derniers barrages et par suite du remplissage des bassins supérieurs, les eaux sont arrivées avec une force d'entraînement plus grande, et ont recouvert ces dépôts de sables et d'argiles par une grande épaisseur de nappes grossières de cailloux roulés. Alluvions anciennes de la vallée de l'Isère. § 334. — Les alluvions anciennes de la vallée de l'Isère se distinguent de celles de la vallée du Drac par une structure généralement moins grossière, un caractère moins torrentiel, surtout dans les parties inférieures. Les érosions considérables qui ont eu lieu depuis leur dépôt n'en ont laissé subsister que deux lambeaux , entre Grenoble et la limite de la Savoie. L'un de ces lambeaux forme le coteau de Saint-Nazaire, entièrement composé de couches horizontales de sables et de
