Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
678 LEHM OU LOESS d'abord à un dépôt analogue de la vallée du Rhin. Ce serait une alhivion glaciaire contemporaine des dépôts glaciaires proprement dits. § 350. — Lehm de la vallée du Rhône. — Ce limon est ordinairement d'un jaune nankin, argUo-sableux et assez riche en carbonate de chaux, quand il n'a pas été épuisé de ce principe par les eaux superficielles. C'est particulièrement la terre à pisé des plateaux des environs de Lyon. Le limon jaune qui forme le sol général du midi de la Bresse ne paraît être autre chose que ce lehm plus ou moins complètement épuisé par les actions atmosphériques et les infiltrations aqueuses. Sur d'autres points , au contraire, le lehm est ci- menté par les infiltrations d'eaux chargées de carbonate de chaux, et il est,consolidé, soit en tubercules irréguliers , soit même en bancs d'une certaine étendue. On y trouve , comme dans le lehm de la vallée du Rhin , des concrétions calcaires blanchâtres, des tubes vermiculaires et beaucoup de petites co- quilles terrestres oufluviatiles: les plus fréquentes sont Hélix arbustorum, H. hispida, Succinea oblonga; M. Terver y cite encore Hélix hortensis, Lymneea peregra et Pupa inor- nata, Mich., qui pourrait n'être qu'une variété du P. musco- rum, Drap (I). Ces espèces vivent encore dans nos contrées et il est possible que souvent elles soient enfouies dans le lehm par suite d'un remaniement moderne de ce dépôt très-meuble ; mais, pour plusieurs d'entre elles, les individus que l'on trouve dans le lehm sont, du moins , des variétés différentes de leurs analogues actuelles dans le pays. Le lehm renferme aussi, assez souvent, des ossements, par- ticulièrement de mammouth (Elephas primigenius), ùeRhi- (1) Bull, de la Soc. géol, 2« S., t. xvi, p. 1042;
