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DE LA VALLÉE DU HHÔNE. 679 noceros tichorhinus, et de plusieurs autres mammifères dont quelques-uns existent encore et d'autres paraissent ne s'être éteints que depuis les temps historiques (aurochs, cheval, plusieurs espèces de cerfs, etc.). Le lehm du bassin du Rhône est un dépôt exclusivement propre au midi de la Bresse et aux autres parties du bassin que le Rhône a parcourues pendant l'époque glaciaire : le lit et le niveau de ce fleuve ont changé avec la plus ou moins grande extension des glaciers dans les plaines subalpines, et le dépôt du lehm a subi des déplacements correspondants. Dans le Dauphiné, je ne connais l'existence du lehm que sur des points peu éloignés de la vallée actuelle du Rhône, sa- voir: dans les cantons de Meyzieu et de Saint-Symphorien (coteaux entre Anthon et Jonage, Janneyriat, Puzignan, Mey- zieu, Gênas, Saint-Priest, Venissieux, Feyzin, Solaize, etc.); puis, sur les coteaux voisins du Rhône, aux environs devienne, des Roches, de Roussillon , de Saint-Vallier, de Tain; enfin sur le versant ouest de la montagne de Crussol, en face de Valence. Sur les collines lyonnaises , le lehm s'élève à une altitude de 400 mètres, au pied du Mont-Ceindre, à Saint-Didier ; près de Saint-Vallier, il forme le sommet du plateau de Beausem- blant, à 367 mètres, où il renferme des ossements; enfin sur le revers de Crussol, son altitude est encore de près de 350 mètres. Ces cotes indiquent approximativement les niveaux les plus élevés atteints, sur divers points, par le fleuve qui a transporté cette alluvion limoneuse. La rive droite était for- mée par les collines du Lyonnais, du Forez et de l'àrdèche : la rive gauche , par le glacier lui-même, jusqu'à Vienne, et plus loin par les plateaux tertiaires de Jardin (410 m.) et des autres anciennes stations télégraphiques situées à peu près au même niveau, jusque vers le confluent de l'Isère. Ce fleuve, dont la pente n'était pas plus forte que celle du Rhône actuel, ne transportait que des limons fins : aussi je n'ai jamais ren-
