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TERRES VEGETALES. 717 gilo-sableuse, presque toujours rougeâlre, dans laquelle ne restent plus intacts que les cailloux de roches inaltérables^ tels que les quartzites, les silex et quelques roches à base de silicates d'une texture serrée et tenace. C'est ainsi que la surface des terrasses Rallumons ancien- nes ou môme d'alluvions post-glaciaires offre souvent une nappe de glaise ocreuse, à cailloux siliceux, qui ressemble beaucoup à celle des plateaux tertiaires de Chambaran, etc., et qui est, en effet, un produit du môme mode d'épuisement, mais opéré seulement depuis le commencement de la période actuelle. On l'en dislingue par les caractères du terrain de transport sous-jacent, non altéré, ou pav les cailloux anguleux qu'elle renferme encore quand elle provient du remaniement des boues glaciaires. Les sols de transport moderne, encore en voie de formation et non épuisés par les agents atmosphériques, sont aussi ex» trêmement répandus et d'une haute importance pour l'agricul- ture. Ils comprennent en effet tous les sols à'alluvîon qui remplissent les fonds de nos vallées et qui sont partout les terres les plus recherchées. Les alluvions sont, en général, d'autant plus fertiles , qu'elles réunissent les éléments de ro- ches plus variées et amenées à un état de plus grande division. Les rivières alpines alimentées par des glaciers charrient tou- jours une grande quantité de limon fin qui résulte.de la lévi- gation des boues glaciaires; ces limons forment en général des terres d'excellente qualité : telles sont les terres si fertiles de la plaine du Bourg-d'Oisans, du Valgaudemar, de la Val- louise, de la vallée de la Guisape. Les alluvions de l'Isère, qui font de la vallée de Graisivaudan un des plirs riches districts agricoles de France, sont aussi formées, en majeure partie, des sables fins et des limons broyés par les nombreux glaciers de la Tarantaise et de la Maurienne, et dans lesquels se trou- vent réunis des débris de tous les terrains des chaînes cen- trales et des chaînes intérieures.
