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716 TERRES VÉGÉTALES. cents. Elle est surtout remarquable, comme nous l'avons déjà indiqué, sur les plateaux de calcaires néocomiens, tels que ceux du Vercors, etc. ( § 164). Dans le Bas-Dauphiné, les plateaux tertiaires situés entre Saint-Marcellin et Vienne, qui n'ont pas été envahis par les phénomènes glaciaires, sont couverts, comme nous l'avons vu (§ 322), d'une épaisse nappe de terre glaiseuse, qui résulte de l'épuisement et de la décomposition des dernières couches miocènes ; cette décomposition s'est produite sur une épais- seur considérable, parce qu'elle s'est continuée sans interrup- tion depuis l'émersion de ces plateaux. Les détails dans lesquels nous sommes entré sur l'étendue des allumons anciennes, sur celle des boues glaciaires , des alluvions glaciaires ou post-glaciaires antérieures à l'établis- sement du régime actuel des eaux, nous ont montré l'impor" tance immense de ces divers terrains de transport au point de vue de la géologie agricole. Ajoutons seulement que, depuis qu'ils sont à sec, ils se sont trouvés soumis aux actions d'épui- sement et de décomposition par les eaux pluviales et les ac- tions atmosphériques. Les résultats de ces actions ont été d'au- tant plus sensibles que le dépôt était plus perméable et que la surface présentait moins de pente à l'écoulement superficiel. Les eaux pluviales dissolvent le carbonate de chaux dans les parties superficielles, filtrent dans les parties profondes, où elles le déposenten partie, et cimentent ainsi les graviers : c'est un transport incessant du calcaire de la surface à l'intérieur, si le sol est perméable, et des parties saillantes vers les bas- fondj>, s'il ne l'est pas suffisamment pouT boire les eaux plu- viales. Tous les graviers calcaires disparaissent par la dissolu- tion ; les cailloux granitiques et beaucoup d'autres s'effritent en arène friable ou laissent un résidu incohérent; et tous les terrains de transport anciens , abandonnés ainsi aux actions atmosphériques, tendent à se réduire, près de la surface , sur une épaisseur plus ou moins grande, à l'état d'une terre ar-
