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722 TERRAIN NÉOCOMIEN. nation des fossiles de la petite couche ferrugineuse (n° 6), et que, loin de caractériser l'horizon kellovien, ces fossiles appartiennent tous à des types du groupe oolithique inférieur : il assimile cette petite couche à une couche ferrugineuse située à la partie supérieure de la terre à foulon dans la Nièvre, Saône-et-Loire, etc. Dansfles bancs marneux qui viennent immédiatement au-dessus, on trouve encore Ammonites arbustigerus et A. bdkeriœ, et ils représen- teraient un rudiment de la grande oolithe, réduite ici à une assise marneuse. Alors le sous-étage kellovien ne commencerait qu'avec les couches à posidonies, qui sont pauvres en fossiles à Crussol, mais bien plus développées et plus caractérisées à la Voulte, où elles con- tiennent le minerai de fer. 11 résulterait de là que le groupe oolithique inférieur est encore bien caractérisé et presque complet à Crussol, et c'est une probabilité de plus pour que de nouvelles recherches de fossiles conduisent à en reconnaître des représentants dans nos calcaires sous-oxfordiens tels que ceux de Corenc, elc. (§§ 139 à 141). C'est un des sujets de recherches les plus intéressants pour compléter la géologie de nos contrées. § 378. — T e r r a i n n é o c o m l e n . — Nous croyons avoir établi clairement, par l'étude comparative de ce terrain dans lès diverses parties du Dauphiné, la série de ses assises et les enchevê- trements , aux environs de Grenoble, de celles du type provençal avec celles du type jurassien (§ 159). Le groupe de couches situé à la base de celui-ci et désigné par M. Desor sous le nom de valangien, peut être suivi sans interruption jusqu'à l'extrémité sud du Jura et dans les environs de Chambéry, et il est, incontestablement, le même que notre grande assise des calcaires du Fontanil (§ 159). L'identité est confirmée par la parfaite correspondance de toute la suite des assises qui viennent au-dessus et par un grand nombre de fossiles communs. Si quelques-unes des espèces les plus caractéristiques du valangien de Neuchàtel et de Sainte-Croix ne se trouvent pas dans les calcaires du Fontanil, on doit l'attribuer, je crois, à des différences de station et non à une différence d'âge. Or, nous avons établi que les calcaires du Fontanil n'étaient pas l'assise néocomienne la plus inférieure des environs de Grenoble, et qu'il existait, au-dessous d'eux, une grande assise marneuse caractérisée par les Belemnites latus, Ammonites semi-sulcatus f Â. neocomimsis, etc. D'après cela, il nous a semblé qu'il n'y avait pas lieu d'établir de séparation tranchée entre le va- langien et les assises qui le recouvrent, et que ce groupe, dont on a exagéré l'importance après l'avoir longtemps méconnu, ne devait
