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CISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
IV et V. Traitement des secondes eaux mères et de la Carnallite artificielle; lavage, séchage et embarillage du sel marchand.
Les eaux mères de la seconde cristallisation sont concentrées comme les premières, et donnent lieu, pendant cette opération, à des dépôts analogues aux précédents ; seulement, comme on désire cette fois enlever par la cristallisation suivante tout le potassium des liqueurs soumises à la concentration, cette dernière est poussée jusqu'à 35 degrés Baumé, circonstance qui augmente un peu la richesse du dépôt en chlorure de potassium. Dans l'usine Graneberg, cette richesse est assez grande pour qu'en réunissant le sel au précédent on obtienne un mélange dont la teneur en potasse s'élève à io p. loo. Dans cet état il fournit un excellent engrais, et M. Grtineberg estime que, dans le courant de l'année 1865, sa consommation ne s'élèvera pas à moins de 2.000 à 2.500 tonnes. Les deuxièmes eaux mères sont encore ramenées, après leur concentration, dans les cristallisoirs, où on les laisse reposer pendant quatre à cinq jours cette fois ; elles abandonnent alors par refroidissement la presque totalité du chlorure de potassium qu'elles renfermaient, mais, comme elles sont très-riches en magnésiun, le dépôt n'a plus lieu à l'état de chlorure simple, et il se forme, sur les parois des cuves, de beaux cristaux de Carnallite artificielle. Les liqueurs décantées ne renferment plus que 1/2 à r p. ioo de potassium, et sont jetées à la rivière. Le traitement de la Carnallite artificielle est analogue à celui du produit naturel ; mais, à cause de l'absence presque complète de sels insolubles, il est à la fois plus simple et beaucoup plus rapide. La dissolution se fait dans des cuves plus petites, ren-
fermant trois tonnes de sel au plus; elle est achevée au bout de trois heures, et après deux autres heures de repos, la liqueur est amenée de nouveau dans les cristallisoirs.
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Comme elle ne contient plus qu'une très-petite quantité de chlorure de sodium, le chlorure de potassium qui se dépose dans les cuves est beaucoup plus pur que le premier, et ne renferme plus que du chlorure de magnésium, que l'on peut enlever en grande partie par des. lavages. On ar-
rive ainsi facilement à avoir un sel renfermant 85 à 90 p. roo de chlorure de potassium. Comme pour le produit de la première cristallisation, il ne paraît pas y avoir avantage à l'enrichir au delà de cette limite. Quant aux eaux mères de cette dernière opération, elles renferment, suivant M. Bischof Sulfate de magnésie Chlorure de sodium. Chlorure de potassium Chlorure de magnésium Eau
2,5
0,2 2,3 30,2 64,8 100,0
Elles sont provisoirement encore rejetées, mais on fait, en ce moment, des essais pour en retirer les sels de magnésie dont on fait usage dans le commerce.
Le chlorure de potassium lavé est rapidement séché, tantôt (usine de M. Grtineberg) dans un four à réverbère, où il subit une véritable calcination, tantôt sur la sole métallique d'une chambre chauffée par des tuyaux dans lesquels passent les produits de combustion du lignite, comme cela a lieu à l'usine de M. Douglas.
Dans cette dernière on traite simultanément six tonnes de se] qui sont desséchées en vingt-quatre heures, ce qui exige une consommation de 600 kil, de lignite et une maind'oeuvre de deux journées. Après la dessiccation, le sel est concassé, criblé, ernba-
rillé dans des tonneaux en sapin, pouvant en contenir 5oo kil. environ, puis chargé, à l'usine même, dans les wagons du chemin de fer de Magdebourg, qui le transportent aux différents marchés de l'Europe.