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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANIIALT.
78 VI.
Produits accessoires. Consistance des usines. Prix de revient et de vente.
D'après ce qui précède, on voit que les opérations qui produisent le chlorure de potassium, très-simples en théorie, présentent, en pratique, d'assez grandes complications. Ces dernières tendent plutôt à augmenter qu'a diminuer, la concurrence fiévreuse des dix-huit usines rivales ne permettant plus de négliger les sources de bénéfices même les plus minimes, et d'abandonner, comme on le faisait dans le principe, des matières d'où l'on peut encore retirer un produit marchand, même avec un très-faible avantage. Sous ce rapport, il reste certainement bien des perfectionnements à réaliser, car, dans l'état actuel de la fabrication, les pertes en chlorure de potassium s'élèvent encore au tiers de la quantité totale de ce corps contenu dans la Carnallite soumise au traitement.
Aussi l'utilisation des produits accessoires est-elle devenue le but de tous les perfectionnements, et la source la plus féconde des bénéfices de la fabrication. C'est également à cet d'ordre d'idées qu'il faut rattacher les essais, faits dans deux usines à Stassfurt, pour tirer parti de la Kieserite abandonnée jusqu'ici à l'intérieur delà mine. L'une d'elles ne parait être sortie de la période d'études que pour renoncer à la fabrication ; l'autre, celle de MM. Vorster et Grüneberg est arrivée depuis peu à transformer, par double décomposition, le chlorure de potassium qu'elle produit et le sulfate de magnésie de la Kieserite en chlorure de magnésium et sulfate de potasse. Cette fabrication, qui s'effectue
par voie humide, et dont les détails sont tenus secrets, donne d'abord un sulfate double de potasse et de magnésie,
qui tantôt est transformé par lavages en sulfate simple, dont on pousse l'enrichissement jusqu'à 95 p. 100, tantôt destiné à entrer directement dans la composition des engrais, comme le dépôt des chaudières de concentration.
GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANTIALT.
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C'est là un important progrès qui contribuera, dans une large mesure, à étendre la prospérité et l'influence de l'usine qui est arrivée à le réaliser, et plus tard, sans doute, celles du district salin tout entier.
Pour donner une idée de l'importance des usines traitant la Carnallite de Stassfurt et d'Anhalt, nous donnons ici un petit tableau résumant les principaux renseignements
que nous avons pu recueillir sur la consistance de trois d'entre elles. USINE ANGLAISE
USINE GRUNEDERG.
USINE DOUGLAS.
1863.
1864.
1864.
160.000 francs. 40 tonnes.
50 tonnes.
200.000 francs. 40 tonnes.
13 petites.
2 grandes et I petite. De 60 à 70.
à Stassfurt.
Frais de premier établissement. Carnallite traitée par jour. . . . Nombre d'ouvriers Chaudières de dissolution.
36
40
.
2 grandes. 36
70
. . . .
12 tonnes. 1 tonne.
40 tonnes.
Chaudières de concentration.. .
2 grandes.
.
.
Cristallisons
Combustible brûlé j Lignite. dans un jour: . 1 Houille. .
Sechoirs
Pertes
Près de 40 p. 100.
8 petites 2 grandes à feu nu,1 à et 1 citerne. vapeur et t citerne. four à réverbère. Une chambre. 33-38 p. 100.
33-34 p. 100.
En outre, toutes ces usines l'enferment des chaudières à vapeur pour la dissolution, des pompes, des caisses à laver
le sel et une ou plusieurs petites machines à vapeur. Il faut remarquer aussi que l'utilisation directe des dépôts de la concentration réduit de près de 4 p. 100 les pertes de l'usine Grtineberg, et les ramène ainsi à être peu différentes de celles de l'usine Douglas. Comme disposition générale, l'usine anglaise forme un quarré de 4o mètres environ de côté, et subdivisé en quatre ateliers juxtaposés et correspondant : le premier à la disso-
lution, le deuxième à la cristallisation, le troisième à la concentration, et le quatrième à la production de la vapeur. L'installation de l'usine Grüneberg nous est inconnue, et