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REVUE DE GÉOLOGIE.
3oa
ROCHES.
Bien que l'existence de l'oxyde des baittitures dans les laves pa_ raisse tout d'abord assez vraisemblable, nous pensons que les résul-
tats obtenus par M. K osm a nu demanderaient à être contrôlés par de nombreuses analyses faites sur des grains d'oxyde de fer triés avec le plus grand soin, et pris dans des laves provenant de
tout cas,
c'est elle qui leur a donné le plus souvent la structure
globuleuse ou sphéroïdale (i). CLASSIFICATION DES ROCHES.
divers gisements.
Structure prismatique articulée. M. J. Thomson (,) a présenté quelques remarques sur l'origine de la structure prismatique articulée, telle qu'elle s'observe dans le basalte et dans d'autres roches ignées (2). Comme la plupart des géologues, il pense que les colonnes de
basalte ont été formées par, les fentes, résultant du retrait d'une masse très-homogène qui se refroidissait. Quant aux articulations qui sont tantôt à faces planes et tantôt à faces courbes, il admet qu'elles proviennent de fractures qui se sont successivement propagées, comme des cercles croissant en diamètre. Pour produire ces fractures, il fallait qu'il existât une traction longitudinale dans la colonne avant la formation des joints qui la recoupent. Bien qu'il soit difficile de préciser la cause de cette traction, M. Thomson se demande si elle ne pourrait pas être attribuée à une action chimique provenant d'une infiltration d'eau et s'exerçant à l'extérieur de la colonne après sa formation. Il importe cependant d'observer que la structure prismatique articulée ou présentant des joints perpendiculaires à la longueur, s'observe aussi dans des roches n'ayant pas une origine ignée; on la connaît particulièrement dans le gypse sédimentaire du bassin de Paris. Or, dans ce gypse, les cotonnes ne peuvent être attribuées à un retrait produit par la chaleur, et leurs articulations sont indépendantes d'une infiltration postérieure. D'un autre côté, dans les basaltes, dans les trapps, dans les nacliytes, ayant la structure prismatique, la densité est généralement plus grande au centre du prisme que vers ses bords; en outre, lorsque ces roches sont altérées par l'atmosphère, elles se délitent suivant des zones concentriques qui accusent un groupement moléculaire, résultat de la cristallisation. Il faut donc reconnaître que la cristallisation a contribué, au moins pour une certaine part, à donner aux roches la structure prismatique articulée. Et, en
Classification chimique. La composition chimique des roches volcaniques et éruptives a conduit M. Bunsen à les considérer comme des combinaisons de deux types extrêmes représentés par un trachyte et par une roche
pyroxénique. Appliquant ces considérations aux roches silicatées de la Saxe, de la vallée de la Fassa et du Tyrol méridional, M. Th. Scbéer er (2) les a généralisées. D'après de nombreuses analyses, il propose de rapporter toutes les roches éruptives à neuf types, qui seraient donnés par ce tableau RAPPORT
do
ROCHES CARACTÉRISTIQUE,
TYPES.
l'oxygène des bases à celui de
moyenne en silice.
la silice,
( supérieure... Plutonite.
.
/1 moyenne.
.
0,222
75
2 Gneiss moyen (granite ).
0,207
70
3 Gneiss gris.
0,333
65.
.
4 Syénite quartzifère
0,375
63
.
5 Syénite
0,420
CO
0,5"
55
0,667
48
0,750
42
1,000
36
.
.
.
1 inférieure... I
Pluto-vul-
supérieure...
,,,,niie,.. moyenne.
.
.
i
Gneiss rouge.
MériOUM.-0MélOOF0.. ' supérieure...
.
7 Porphyre augitique..
VulcaMte.. myenne...-81lasalte infériblIM.-91hS'dftellaSigne
.
.
I
Comme exemples de ces neuf types, M. Schéerer indique particulièrement les roches suivantes à D el ess e Études sur le métamorphisme des roches, 1858, in-80, page 371 375. Recherches sur les roches globuleuses (Mémoires de la Société géologique [2],
Neues Jahrbuch von G. Leonhard tend Geinitz, 1864, 385. Report of the British Association; 1863, 89.
Dr K. F. Naumann e Lehrbuch der Geognosie,
éd., I, 482.