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ROCHES MÉTALLIFÈRES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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même au rose clair. Les alluvions les plus riches sont surtout répandues autour des communes de Lizio et de Saint-Servan. « Dans ces alluvions, Durocher a trouvé en 1851 de l'or en paillettes, et même aussi du mercure en globules. On s'explique difficilement la présence de ce dernier métal. Il n'en est pas de même de l'or, compagnon assez habituel de l'étain et spécialement des filons quartzeux. Les paillettes aurifères sont d'ailleurs peu abondantes et peu volumineuses. Leur grosseur maximum atteint celle d'un grain de millet. « Le gîte de la Villeder occupe, en y comprenant les alluvions, une étendue de plus de co 000 hectares. Il semble se relier àceux de Penestin (en breton la pointe ou le cap de l'étain) et Piriac, qu'on rencontre à l'embouchure de la Villaine et de la Loire, sur le rivage même de l'Océan. Tout cet ensemble comprend un des
districts métallifères les plus curieux qu'on puisse étudier en France. « Ces mines ont du reste été fouillées dès la plus haute antiquité, à l'époque où les marins de Tyr venaient charger l'étain à l'embouchure de la Loire. De vastes excavations à ciel ouvert, des restes de scories parsemées de globules d'étain, enfin divers objets trouvés
au milieu des déblais provenant du lavage ancien des alluvions, tels que des haches de pierre ou de bronze, témoignent amplement de la vérité de cette assertion.
« Les Bretons avaient perdu jusqu'à la tradition de ces anciens travaux, arrêtés probablement à l'époque des invasions barbares, quand en 185Lt un hasard fit retrouver la mine d'étain de la Vil-
leder. Actuellement l'attention se porte de nouveau sur cette mine. » D'après M. Laube (1), les gîtes d'étain de Graupen Graupen. se divisent en trois catégories 1" Les filons principaux (Hauptgcïnge), dont l'inclinaison est faible, et dont la puissance varie entre 5 et 1 2 centimètres : le minerai d'étain s'y montre seul, ou bien accompagné de mica, de chaux fluatée, de fer oligiste, de kaolin. Le toit des filons est imprégné d'étain sur 5 à 8 centimètres, le mur n'en contient jamais; Les Ge fcïhrtel, plus inclinés que les précédents, et aussi plus
réguliers, ne contiennent guère que de l'oxyde d'étain;
le remplissage consiste en fragments de quartz réunis par un ciment, avec beaucoup de pyrite. Les espèces minérales qu'on rencontre à Graup.en sont la dolomie, la chaux fluatée, l'apatite, le mica, le kaolin, la ma-
lachite, le wolfram, l'hématite rouge, le fer oligiste, le bismuth, la galène, le molybdène sulfuré, l'oxyde de cuivre, les pyrites de fer, de cuivre et le mispickel. Les gîtes d'étain de Graupen apparaissent dans le gneiss, au voisinage du porphyre feldspathique qui doit être considéré comme la roche stannifère.
Schlaggenwald. - A Schlaggenwald, selon M. Rü cker (i), le minerai d'étain se présente à la fois en amas et en filons. Les amas sont formés par ce qu'on appelle le granite stannifère (Zinngranit), lequel diffère du granite ordinaire par une moindre quantité de feldspath, par la nuance claire de son mica, par la prédominance du quartz et la présence d'éléments accessoires.
Le minerai est finement disséminé; mais on le trouve aussi en rognons et en veinules.
Il y a trois systèmes de filons. Un système dirigé vers le nordest et formé de filons de quartz, avec oxyde d'étain sur les salebandes ou dans des druses.
Un second système, peu incliné comme le premier, contient l'étain plus concentré. Le troisième est celui du Hahnengebirge, qui n'est plus exploité. Les amas doivent sans doute leur origine au granite.
Quant aux filons, leur formation est très-compliquée : tout ce qu'on peut admettre comme certain, c'est qu'ils ont emprunté la matière qui les constitue au granite stannifère. Karinzon. - D'après M. Dach (2), l'île Karimon , près de Malacca, contient des gîtes d'étain qui établissent la transition entre les riches régions stannifères de Malacca, de Banka et de Billiton. L'île est formée principalement de granite et d'hyalomicte. Dans toutes les vallées il y a du reste des galets de quartz hyalin avec tourmaline. On retrouve donc les roches oui sont associées au minerai d'étain en Saxe et en Angleterre. La partie méridionale de l'île, ainsi que la côte, sont constituées
5° Les filons. verticaux (Stehencle), de 2 1/2 à 8 centimètres, dont
(1) Jahrb. d. K. K. Reichsansiall, 1064, 159.
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Jahrb. d. K. K. Reichsanstalt, 1865, 3U. Berg. und Hull., Zeitaing XXII, 337.