Statistique géologique, minéralogique, minéralurgique et paléontologique du département de la Meuse.- Paris : Baillière, 1852. LII-694 p., 22 cm. [Image 351]

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311 Woèvre ainsi dédoublée, après avoir tourné vers l'ouest, se prolonge suivant deux lignes de collines à peu près parallèles qui vont se fondre dans les plaines de craie, vers la limite du département de l'Aisne, aux points où les terrains qui les constituent viennent se terminer en biseau. Le caractère le plus remarquable de l'étage moyen Puissance dans la Meuse, c'est la grande épaisseur qu'il y atteint et qui, vers le centre du département, n'est pas moindre de 425 m , dont ISO pour les calcaires coralliens. Cette puissance diminue vers le nord et vers le sud. Au nord elle n'est plus, avant la limite du département des Ardennes, que d'environ 330 m , dont 120 pourle coral-rag. Elle décroit encore davantage dans ce département. Vers la vallée de la Bar l'épaisseur de l'Oxford-clay est déjà réduite à 120 m et celle du coral-rag à 9 0 m , total 210 m . La diminution d'épaisseur vers le sud est encore plus forte, quoique moins rapide peut-être, si l'on tient compte des distances. Ainsi dans l'Aube la puissance de l'étage moyen serait de 188 m seulement, d'après M. Leymerie. Encore ce géologue comprend-t-il dans cet étage le groupe des calcaires à astartes que nous rangeons dans l'étage supérieur et qui atteint dans Je département de la Meuse une puissance de 130 à 140 m . De sorte que l'ensemble des couches qui forment dans l'Aube cette épaisseur de 188 m en aurait 565 dans le département de la Meuse. Dans la Haute-Saône l'épaisseur de l'étage moyen, d'après M. Thirria, n'est que de 110 m et, en déduisant 19 m pour la puissance des calcaires à astartes, de 9 1 m seulement.