Statistique géologique, minéralogique, minéralurgique et paléontologique du département de la Meuse.- Paris : Baillière, 1852. LII-694 p., 22 cm. [Image 443]

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403 temps qu'elles les usaient par le frottement du sable . et des galets entraînés dans leur cours. En s'accumulant dans ces fentes sur une hauteur considérable, elles pouvaient aussi y exercer une pression énorme, soulever et déplacer les blocs détachés par les fissures qui se croisaient. Enfin des masses privées d'appui par la destruction des parties qui les soutenaient ont pu s'ébouler et laisser sur le sol des cavernes ces roches qui les obstruent souvent, et dont le volume et la forme anguleuse sont incompatibles avec toute idée de transport dans l'intérieur de ces cavités. Les grottes d'Ancerville et de Combles , découvertes depuis un an ou deux, prouvent que les cavités du calcaire portlandien sont plus nombreuses qu'on né le suppose et q u e , outre celles qui sont connues, il en existe d'autres qui ne communiquent pas aujourd'hui avec la surface du sol. Il y a quelques années une de ces cavernes cachées a occasionné dans le bois de Valtièremont un effondrement dans lequel un hêtre ancien a été presque entièrement enfoui. Ces cavités jouent un certain rôle dans la distriinflue bution des eaux à la surface des calcaires portlan- J ^ ™ ^ , diens. Ceux-ci, formés de bancs peu épais, traversés des eaux, par de nombreuses fissures, ne peuvent retenir les eaux qui s'infiltrent à travers les fentes et les joints de stratification; de sorte qu'elles descendent à une grandie profondeur et ne peuvent reparaître au jour que dans le fond de quelques vallées plus profondes que les autres et peu élevées au-dessus du niveau de la formation argileuse inférieure. La vaste surface occupée par les calcaires portlandiens devrait donc se trouver presque entièrement