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dépourvue de sources; mais les eaux qui pénètrent dans ces grandes cavités déposent dans le fond les fragments de pierres et les matières terreuses qu'elles entraînent avec elles. Elles bouchent ainsi peu à peu les crevasses inférieures et forment un sol peu perméable. D'un autre côté, en suintant le long des parois, elles les tapissent à la longue d'une couche épaisse et compacte de stalagmites qui obstruent en partie les fissures latérales. Elles établissent ainsi elles-mêmes des conduits dans lesquels elles se réunissent et forment des cours d'eau souterrains et irréguliers. Souvent ces cours d'eau se perdent dans les cavités inférieures ; mais quelquefois ils viennent déboucher au jour dans des points où rien ne pouvait faire prévoir l'existence d'une source. En décrivant les différentes subdivisions des calcaires portlandiens on a déjà indiqué les fossiles les plus caractéristiques de chacune d'elles. Si on considère l'ensemble des débris organiques du groupe entier, on sera frappé d'abord de la rareté des animaux tout-à-fait littoraux, comme les polypiers, les crustacés, les oursins et les annélides. Les animaux essentiellement pélagiens n'y sont guère plus répandus ; les céphalopodes, à moins qu'ils n'aient appartenu à des genres entièrement mous qui n'ont pu laisser aucune trace dans les roches contemporaines, paraissent n'avoir été représentés dans la mer portlandienne de nos contrées, que par un petit nombre d'espèces d'ammonites; Tune d'elles, il est vrai, était très-abondante, surtout dans le sous-groupe inférieur. Les conchifères sont très-variés etprésenlent plusieurs des coquilles qui vivent dans la vase, avec d'autres
