Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 131]

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EAUX.

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depuis des siècles, ainsi que celle de Noire'raont, e'tait appelée la Luette ou Louelte, noms de'ri^e's d'Oyette, qui en vieux pir card signifie un ruisselet, une petite source. La Be'ronelle qui donne à peine aujourd'hui un filet d'eau sortant de terre dans le petit vallon de Be'rone au sud-est de Fitz-James, e'tait dans le treizième siècle un gros ruisseau descendant de Butenangle et alimentant plusieurs moulins. Le The'rinet dont les eaux surgissent auprès de Te'glise ^e Saint-Deniscourt, commençait autrefois entre Ome'court et Saint-Arnoult, à trois kilomètres au-dessus de son origijie actuelle. " , / Ces faits qui appartiennent à toute l'e'tendue du terrain crayeux dans le de'partement, conduisent à penser que les ravins aujourd'hui à sec ont contenu autrefois des eaux courantes dont l'action a contribue' à leur agrandissement et même à la forme de leur parcours, car on peut remarquer que presque toujours dans chaque valle'e les saillans d'un côté correspondent aux rentrans du bord opposé. Les berges des ravins secondaires figurent une série de monticules arrondis séparés par des gorges étroites et rapides. On doit encore considérer comme produites par l'actioa des eaux les terrasses et les gradins en retraite ou terrasses moins larges qui régnent dans les vallées profondes, sur les talus à pentes raides ; ces reliefs, très-communs vers le centre de la plaine crayeuse aux environs de Breteuil , Froissy, Bulles, etc., existent aussi sur le versant du bassin de la Somme et aux alentours de Beauvais Les terrasses paraissent ducs à une action périodique d'eaux abondantes et seraient une preuve de l'abaissement successif du niveau; les gradins peuvent résulter de la destruction des bancs de craie en saillie, opérée lentement par les agens atmosphériques et la chute des eaux pluviales. Les retraits sont couverts d'une végétation maigre, espacée , composée surtout de graminées, comme sur lesrfoiv/2^d'Angleterre. ^ P if'iJ^fî'./^ïfl^^^'l Les fontaines ou sources sans écoulement sont Ires-rares dans la craie supérieure, et l'on n'en trouve même guère qu'au fond de certains vallons : cependant les lieux-dits indiquent e|; les titres signalent l'existence ancienne d'une foule de sources dont on ne voit plus les vestiges. L'opinion locale attribue l'abaissement des nappes au dé-