Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 132]

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CRAIE BLANCHE.

boisement du pays, originairement couvert de forêts, dont îa destruction générale ne remonte pas au-delà du douzième siècle • cette cause a pu agir soit par la cessation de 1 mfluence physiologique de la végétation arborescente, soit parce que la superficie étant découverte, l'action de la chaleur solaire a pénétré davantage dans le massif crayeux , détermmant ainsi dans une profondeur plus considérable le fendillement propre à la craie tendre supérieure, et les grandes fissures des strates qui sont un obstacle insurmontable au maintien de niTcaux d'eau permanens. Les eaux sortant du calcaire crayeux forment, pour la plupart, un bouillon ou jet assez considérable , d'un mouvement rapide, contrairement aux sources des terrains argileux qui s'écoulent avec une sorte de lenteur. Celles des vallées montent évidemment du fond à la manière des puits artésiens , et elles ont presque toujours une relation constante soit avec la rivière voisine, si la vallée est arrosée, soit avec les puits; ceux-ci diminuent lorsque le volume des fontaines augmente, tandis que les sources suivent les mêmes vicissitudes que les cours d'eau, et que leur assèchement est le prélude de l'épuisement ou de la diminution des eaux courantes. La vallée d'Aronde offre des exemples remarquables de la disposition ascendante des fontaines ; il a été facile par ce motif d'établir plusieurs puits artésiens peu profonds dans le parc de Montiers. On voit à Gournay-sur-Aronde une source considérable,nomméeleBouillon, dont le jet s'élève à undemimètre au-dessus de terre; les fontaines blanches dans le même lieu ont un jaillissement de huit à dix centimètres. La fontaine de Saint-Christophe à Wacquemoulin, celles de Longelois près de Moyenneville, de Neufvy , exhaussent plus ou moins leurs eaux. Une autre très-abondante, de même sorte, existe dans le parc de Baugy, Le ruisseau intermittent de la Sommedor, rameau de lAronde, dontil a été question ci-dessus, sort de terre par une vingtaine de sources ascendantes agglomérées au pied de la garenne de Lataule. Son apparition qui devient rare, est regardée comme un pronostic de mauvaise récolte pour l'andernwIT """ "*' l ^'"PP"^ ^^' observations faites dans ces derniers tems, eu 1795, 1809, i8r5. JLes bords crayeux de la vallée de l'Oise vers Compiègne,