Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 133]

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PENTES GÉNÉRALES.

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Jlargny et Venette, ont des sources nombreuses dont les plus éleve'es sont encore à soixante centimètres au-dessous de Te'tiage. Elles sont tellement abondantes qu'il fallut avoir recours à des moyens extraordinaires pour e'puiser leurs eaux dans les chantiers, lorsqu'on e'tablit en i831, le barrage c'clusé placé sur le bord droit de la rivière près de Yenette, La source ascendante la plus e'ieve'e de la rivière du Matz, àCanny, après avoir e'te' très-abondante, est maintenant intermittente et irrc'gulière; presqu'e'puise'e d'ordinaire, elle devient par fois tellement volumineuse, qu'elle noie les prairies voisines sous un mètre ou un mètre et demi d'eau. Près du même village , en perçant il y a quelques anne'es un puits pour prendre dans la craie de la marne d'engrais, on rencontra à une faible profondeur une nappe dont l'eau remonta avec une telle pre'cipitation que la vie des ouvriers faillit être compromise ; on s'empressa de combler l'exca^ vation. La pente du versant crayeux de'pendant du bassin de l'Oise, paraît constante, e'tant conside're'e dans l'ensemble ge'ne'ral du pays; mais on y reconnaît deux plans se'pare's par une ligne fictive qui, partant du pays de Bray, et allant de l'ouest vers l'est, passerait au nord de Beauvais, à peu près par Verderel, Oroër, Haudivillers, Bulles , Argenlieu et Fouilleuse. Le plan supérieur est sillonne' de ravins profonds qui finissent à peu près à la hauteur de la hgne médiane ; en descendant ensuite vers le sud, le terrain suit une nouvelle pente moins rapide, n'offre plus de relief prononce', et constitue le bord immédiat du bassin dans lequel les terrains tertiaires ont été déposés. Le plateau qui au nord-ouest de Beauvais s'étend jusqu'à la valle'e de la Brèche, appartient à cette bordure inclinée de la craie qu'on remarque ensuite avec plus de netteté, entre Catenoy et la route de Flandre. La de'pression du sol crayeux n'esl pas apparente du côte' de l'est, parce que les terrains tertiaires s'étendent en couches minces sur les bords du bassin. Mais la craie plonge assez rapidement au-dessous d'eux: ainsi dans la valle'e du Matz, cette roche qui est encore visible près d'Elincourt-Sainte-Marguerite , est déjà couverte de vingt mètres de sable sous le village de Chevincourt : ainsi il est constant que les massifs tertiaires compris enlre l'Ar-