Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 146]

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CRAIE BÎ.ANCHIÏ.

dant il dépasse vers le nord la limite du département, et îl ne disparaît, dit-on , qu'à une distance éloignée en descendant vers la vallée de la Somme; il s'arrête an sud précisément à la ligne où commence cette seconde pente qu'on a indiquée comme la limite du bassin dans lequel les terrains tertiaires ont été déposés. Son niveau ne décroît pas parallèlement à celui de la craie blanche, mais il plonge plus rapidement et sous un angle moins aigu par rapport cà l'horizon : on en trouve la preuve en comparant la coupe des puits pratiqués dans l'étendue comprise entre une ligne qui s'étendrait_ de Fournival vers l'ouest jusqu'à Francières vers l'est, et la ligne plus méridionale où commencent les sables tertiaires. On a eu occasion de reconnaître en outre que le calcaire noduleux qui sur le flanc droit de la vallée d'Aronde est à peine recouvert de quelques mètres de craie blanche, dans la montée de Gournay vers Paris sur la route de Flandre , est déjà enfoncé de soixante-quinze mètres vers le Bois-Lihus , c'est-àdire à moins d'un myriamètre au sud,'et qu'en continuant de descendre vers Paris, les puits les plus profonds ne l'atteignent plus, taudis que la craie blanche décroît par terrasses fort adoucies jusqu'à Saint-Martin-Longueau. On peut conclure de là (jue le plan général de la craie noduleusc coupe vers la ligne indiquée plus haut, celui de la craie blanche. La craie à nœuds constitue au ijord de celte ligne la plus grande partie de la superficie du pays , s'élevant jusqu'au seuil, et redescendant, ensuite vers le bassin de la Somme ; et comme la craie blanche n'existe plus que par lambeaux , seulement sur les parties saillantes qui séparent les ravins pratiqués dans le calcaire noduleux, ou sur le plateau de faîte, on est conduit à j^—V.. v,,.u v,i, vciLuiic a tic buiuevu, ei que son cxnaussemeni a déterminé les ligues de pente suivant lesquelles les eaux s'écoulent d'un côté vers la Somme , de l'autre côté vers l'Oise. M. Elle de Beaumont (i) a signalé depuis long-tems le relèvement prononcé de la craie vis-à-vis Compiègrie, et en effet tandis que la ville est bâtie sur la craie blanche et tendre dont la puissance est considérable puisque ni les carrières souterrames, m les puits ne la traversent, le coteau de Margny tout (i) Mémoires de la Société géologique de France , 1, page H 4 .