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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE,
PROCÉDÉS CHIMIQUES.
faites par des villes anglaises. La plupart des exploitations de ce genre ont été abandonnées ; celles qui survivent
54o le mètre cube. Ce prix n'est pas rémunérateur, car la main-d'oeuvre seule coûte près de 5 francs et la dépense en chaux est d'environ 0f,50. Le capital de l'usine, qui a dépassé 3o. 000 francs, est donc absolument improductif. Mais la ville y était résignée d'avance, considérant
encore n'ont été maintenues que par des considérations particulières, comme le désir d'utiliser une installation toute faite ou la difficulté d'appliquer, à cause de la configuration du terrain, les méthodes plus satisfaisantes dont nous parlerons plus tard.
Un des meilleurs types d'exploitations basées sur le traitement chimique, se rencontre dans la ville de Cheltenham. On a cherché, par une combinaison du filtrage avec la défécation, à épurer les eaux d'égout d'une popula-
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cette fabrication comme un sacrifice à la salubrité publique. Les opérations ne paraissent pas d'ailleurs avoir provoqué
de plaintes dans le voisinage, sous le rapport des odeurs dégagées, résultat qu'on doit attribuer, d'une part, à ce que les bassins sont couverts, d'autre part, à la rapidité avec laquelle les dépôts sont mélangés avec des matières absor-
tion de 12.000 âmes, eaux contenant, selon la coutume anglaise, la totalité des matières fécales. La disposition adoptée est la suivante
bantes et emportés sur les terres, et surtout à la faible
Les liquides débouchent par une extrémité de l'usine d'épuration et se répandent dans deux bassins qui renferment chacun un filtre vertical. Chaque filtre se présente comme une caisse quarrée, de 5'",5o de côté, à doubles parois per-
par jour, une moyenne de 7 mètres cubes. Quant aux eaux écoulées à la rivière, elles sent encore laiteuses et ne seraient certainement pas exemptes d'inconvénient si les circonstances naturelles étaient moins propices. A Coventry, où l'on a installé une exploitation analogue, les résultats sont encore moins favorables. Les eaux d'évacuation laissent beaucoup à désirer, par suite de la forte proportion de résidus industriels qui souillent les égouts, et les odeurs dégagées par le traitement sont sensibles dans le voisinage. La perte sur la fabrication est bien plus élevée qu'à Cheltenham. L'établissement a, en effet, coûté près de 110. 000 francs (y compris l'achat des terrains), ce qui, en portant l'intérêt et l'amortissement à 10 p. oo, représente 11.000 fi'.; les frais d'exploitation dépassent 4. 000 fr. : total 15. 000 fr. par an. Quant au bénéfice de la vente, il n'atteint pas au maximum 5. 000 fr. pour 2.000 tonnes livrées au public. La perte annuelle est donc de 10.000 francs, soit pour une population de 5. 000 âmes seulement, une charge de 2 francs par tête. Encore même convient-il de remarquer que la vente de la totalité de l'engrais souffre sou-
forées entre lesquelles est contenue une tranche de gros gravier de ", 5 o de hauteur et de om, 6o d' épaisseur. Les eaux
qui, à travers le gravier, se rassemblent dans la partie centrale de la caisse, sont emmenées par un tuyau clans un troisième bassin où s'opère le traitement au lait de chaux. Les liquides traversent ensuite un dernier filtre vertical formé
de deux couches, l'une de gros l'autre de fin gravier, et s'écoulent dans la rivière. Les matières les plus lourdes se déposent au fond des deux premiers bassins, tandis que les plus légères forment à la surface une épaisse couche floconneuse. Dans le troisième bassin, il se forme encore des résidus floconneux par suite de la combinaison avec la chaux. Quand les appareils sont obstrués, ce qui arrive moyenne-
ment au bout de deux mois, on procède au curage. Les matières extraites dans un état semi-fluide sont mélangées avec des boues sèches, des cendres, des balayures, etc., et le magma ainsi obtenu est livré à l'agriculture au prix de
quantité relative sur laquelle on opère, puisque le volume annuel de l'engrais ne dépasse pas 2. 5 oo mètres cubes, soit,
vent des difficultés.