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EMPLOI DES EAUX D ÉGOUT EN AGRICULTURE.
ENTREPRISES D'IRRIGATIONS.
quinze ans. La population est de 8.000 âmes, et la totalité des déjections de la ville est amenée, par un conduit de 45 centimètres de diamètre, à des Pompes à feu, à l'ouest du North Western Railway, où, après une filtration sommaire à travers des claies en osier, elle est élevée à une hauteur de 8 à 9 mètres pour être distribuée sur les terres. Les opinions différant beaucoup sur le mérite des opérations conduites à Rugby, il importe de donner quelques détails. La surface totale consacrée à l'irrigation est d'environ 180 hectares, dont 16o appartiennent à M. Walker et
ont été affermées par M. Campbell, et dont 6 ont été le
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tillon des produits solides retenus par le filtre. Ces matières se« ront soumises à l'analyse chimique. 11 nous a été assuré par l'ingénieur des travaux que la prairie irriguée donne annuellement six récoltes de bonne qualité, et que le revenu moyen, qui était de 25 shillings par acre (80 francs environ par hectare), a dépassé hm livres (2.50'0 francs par bec« tare).
La superficie de la prairie irriguée est de 57 acres (près de 15 hectares); elle reçoit les eaux d'égout d'une population de 8.000 habitants environ. Les soussignés se sont ensuite rendus à Beddington, sous-district South Wandsworth, division Croydon, où l'on pratique l'ir« rigation d'une grande surface, sans filtration préalable des eaux « d'égout. C'est dans cette localité que les délégués de la commis-
sion des Trois Pouvoirs ont trouvé installé, en 1802, le mode « d'épuration qui a fonctionné depuis cette époque sans interruption. « La végétation de la partie irriguée est forte et vigoureuse, et l'eau qui s'en échappe est parfaitement inodore, incolore et sans saveur spéciale
Le résultat de l'épuration des eaux d'égout, telle qu'elle se pratique à Beddington, ne laisse rien à désirer; il est seulement « regrettable que la terre irriguée ne soit pas mieux aménagée, afin d'éviter les émanations désagréables, mais très-limitées, que laissent dégager certaines parties où les eaux ont déposé une « couche de matières solides qui se putréfient., « L'un des soussignés avait constaté l'état de limpidité et de pureté des eaux s'échappant de la prairie irriguée, lors de la visite des délégués de la commission des Trois Pouvoirs faite au mois de
septembre '862, de sorte que la durée de l'expérience démontre la constance du résultat...
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champ des célèbres expériences de M. Lawes, pour le compte
de la commission royale, desquelles nous avons souvent parlé. La qualité et le niveau du sol varient beaucoup : la surface est généralement formée d'une argile compacte, passant parfois au sable, avec sous-sol argileux ; certaines portions sont très-peu au-dessus du niveau des rigoles dans lesquelles elles s'égouttent, d'autres sont au moins à 9 mètres plus haut. On doit naturellement s'attendre à ce que les résultats obtenus varient un peu. Le tout est disposé en gazon, ou, pour parler plus exactement, l'eau d'égout a
été appliquée à de vieux pâturages, sans autres travaux préparatoires qu'une série de petites rigoles et de fossés qui
reçoivent l'eau de la conduite de décharge et la distribuent par gravitation sur la surface. Naguère la distribution s'effectuait à la lance, mais M. Walker l'a abandonnée comme trop coûteuse et comme restreignant sans nécessité l'écoulement de l'eau.
La différence entre les terres arrosées et celles qui ne le sont pas saute aux yeux ; en outre, les premières diffèrent entre elles notablement par suite de l'inégale répartition de
l'eau d'égout, selon que la terre a été disposée en plans inclinés ou qu'elle n'a reçu aucune préparation spéciale. M. Walker n'a pas le moyen de mesurer exactement la
quantité d'eau donnée à la terre, Mais il l'estime entre 1.25o et 2.5oo mètres cubes à l'hectare, dans l'année, en cinq ou six arrosages. Il paye pour cela 1.25o francs par an en totalité au conseil local. Le comité du conseil métropolitain n'a pu obtenir exactement, dans sa visite, ni du propriétaire ni du fermier, le chiffre du rendement à l'hectare, sous forme, soit de coupe verte, soit de foin, soit d'herbe mangée sur place, les trois modes ayant été concurremment employés ; mais on lui a assuré que l'hectare qui précédemment ne pouvait être loué que iio francs par an, pourrait l'être aujourd'hui à 220 fr.