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MINES ET USINES MÉTALLIQUES
noncées, dont l'une met au jour les gisements de combustibles minéraux de Steyerdorf et de Doman. D'après la manière dont les terrains soulevés par ce grand mouvement se comportent à la rencontre de la syénite, il est évident que celle-ci est de date postérieure. Nature des gisements. - Au contact des terrains traversés par elle, la syénite a produit de très-remarquables effets de métamorphisme ; ainsi elle a transformé en marbre gros grains, quelquefois d'un très-bel aspect, et en calcaire quartzeux les calcaires jurassique et néocomien. En outre le contact entre la syénite et les terrains tra-
versés n'est pas, dans la plupart des cas, immédiat; il existe souvent entre les deux, surtout lorsque le terrain traversé est calcaire, une roche particulière de nature et
de puissance variables, due à l'action de la matière éruptive sur la roche encaissante, ou plutôt à des phénomènes géologiques qui ont accompagné et suivi l'éruption. On la désigne presque partout, quelle que soit sa nature, sous le nom de gangue (Gangart) ; c'est elle qui renferme les gisements métalliques. La présence de la gangue métallifère paraît d'ailleurs être intimement liée à celle du calcaire; là où les schistes seuls sont en contact avec la syénite, il n'existe, sauf de rares exceptions, ni gangue ni gisements métalliques, tandis que le contact entre la syénite et le calcaire est généralement signalé par l'existence de la gangue. La nature de cette gangue métallifère est d'ailleurs variable, ainsi que celle des métaux qui s'y rencontrent. Outre le calcaire métamorphique en morceaux ou brèches isolés,
le quartz et le feldspath, le minéral qui y est le plus abondamment répandu est le grenat, soit en roche, soit cristallin, de la variété grossulaire, plus ou moins chargé de peroxyde de fer. Dans la gangue située entre la syénite et le calcaire, ces quatre minéraux constituent généralement la roche à eux
DU BANAT.
407 seuls. Le voisinage des schistes micacés a souvent pour effet d'y introduire d'autres éléments, qui sont la trémolite et l'amphibole hornblende, toutes deux presque toujours à l'état fibreux et rayonné. Les substances métalliques renfermées clans la gangue sont très-variables, et il paraît difficile de soumettre à une loi bien précise les rapports entre leurs gisements et les terrains encaissants, ou entre la nature des minerais et la composition de la gangue. Toutefois l'existence des minerais de plomb argentifères et des espèces minérales cuivreuses riches paraît être surtout en relation avec la présence de la trémolite, tandis que la gangue grenatifère accompagne presque indistinctement les fers oxydulés et oligistes, les pyrites de fer plus ou moins chargées de cuivre, et les cuivres pyriteux. Un caractère commun à tous les gisements qui nous occupent, est l'absence presque complète de filons. Les substances métalliques existent dans la gangue à l'état de colonnes ou lentilles plus ou moins allongées dans le sens de la hauteur et de la direction, parallèles aux épontes de la masse de gangue, généralement terminées dans tous les sens, s'ouvrant à la surface du sol en amas. Je ne saurais donner de ces gisements en général une meilleure idée qu'en comparant la gangue à un laitier, au milieu duquel
les lentilles métalliques sont suspendues à la façon de gouttelettes
de mattes dans les scories des fours de
fusion.
Il résulte de cette manière d'être des substances métalliques que leur recherche est assez incertaine et n'est pas soumise à des lois bien précises, ainsi que cela a lieu dans l'exploitation des filons. Les mineurs ne peuvent se guider dans leurs recherches que sur quelques principes empiriques, basés il est vrai sur l'observation, mais sans certitude absolue, comme ceux-ci : que les gisements métalliques d'un certain district affectionnent principalement