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BULLETIN. 598 montagneuses, il est peu probable que leur nombre soit très-considérablement augmenté, jusqu'à ce que l'on sache si les redevances à payer aux propriétaires de la terre et à l'État leur laisseront un
profit suffisant. L'or, provenant sans doute des veines de quartz des Morven, dont
les débris désagrégés par les glaces et les éboulements sont transportés à distance par les cours d'eau qui viennent d'être cités, est fort difficile à recueillir dans ces torents, où il se trouve, en trèspetites quantités le plus souvent, mêlé au gravier des rives, ou ent rainé par sa pesanteur spécifique au fond des crevasses de rochers. La distance à parcourir chaque jour pour gagner les travaux, la
brièveté des journées dans cette latitude, l'abondance des eaux résultant de la fonte des neiges, et sans doute aussi l'imperfection des machines employées pour le lessivage des terres contenant l'or,
ont été d'ailleurs, jusqu'à présent, autant d'obstacles à ce que le travail des mineurs fût très-productif; quelques-uns ont pu, avec un bonheur dont il n'y a que très-peu d'exemples, gagner jusqu'à 25 francs ; en moyenne, les plus expérimentés ont réalisé de 5 à francs, et les autres 5`,75 environ par jour ; des facilités additionnelles et des engins moins imparfaits pourront porter les bénéfices à un chiffre sensiblement plus élevé, en dépit de la concurrence qui ne manquera pas de se produire. Mais l'État s'occupe en ce moment de fixer son prélèvement, qui paraît devoir être de to p. Io., et les propriétaires du sol n'exigeront pas moins de leur côté, de quelque façon qu'ils établissent leur redevance, par mètre de concession ou par homme et par mois. Ainsi grevée de 20 p. doo, l'exploitation des terrains aurifères de l'Écosse ne paraît pas devoir donner des résultats de nature à produire une émotion bien durable dans le pays, et à attirer à elle un grand concours d'ouvriers ayant ailleurs un emploi permanent et suffisamment lucratif.
(Extrait d'un rapport adressé, le 3o mars 1869, à M. le Ministre des affaires étrangères, par M. LE CONSUL DE FIUME en Écosse.)
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Sur les mines d'or, d'argent et d'étain récemment découvertes dans les environs de los Angeles (Californie). Dans la partie nord et nord-est du comté, se trouvent des mines et des placers d'or qu'on exploite avec avantage ; telles sont surtout les mines de quartz aurifère de la Soliclad, où en outre des arastras qu'on emploie pour écraser le quartz, deux beaux moulins à plusieurs pilons ont été construits depuis peu. De 50 à 6o mineurs et autres travailleurs sont employés à l'exploitation de ces mines.
Un nombre à peu près égal de mineurs travaille dans les placers de San Francisquito. La distance de los Angeles aux mines de la Soliclad est de 3o à 55 milles, et de Ito milles aux placers de San Francisquito. Comme de los Angeles, le pays est ouvert dans toutes les saisons
pour les mines situées au sud-est de la sierra Nevada et de la chaîne de San Bernardino, les exportations par terre de los Angeles
deviennent de plus en plus importantes à mesure que les exploitations des mines augmentent et prennent du développement, dans tous ces parages situés sur la lisière et à l'intérieur du désert. Les mines pour lesquelles on a exporté d'ici le plus de marchandises et d'effets, depuis le mois de novembre, sont celles dites de sierra Gorcla et Longpine, situées au versant sud-est de la sierra Nevada, à une distance d'environ 300 milles de los Angeles. Ces mines sont argentifères, très-nombreuses sur une étendue de plus de 50 milles, et très-riches à ce qu'on dit ; quatre à cinq cents personnes s'y sont rendues d'ici; beaucoup n'attendent que la belle saison pour s'y rendre. Plusieurs autres mines ont été découvertes depuis quelques mois à la distance de 15 à no milles de los Angeles. Dans une de ces mines on ouvre un tunnel qui aura 6.0 pieds de longueur. Mais les mines les plus importantes pour ce comté, si une partie seulement de ce qu'elles semblent promettre se réalise, ce sont les mines d'étan du Tamercul, nom d'une localité située à115 milles
de los Angeles. Ces mines étaient connues, ou je dirai plutôt que l'existence de ce métal dans cette localité avait été signalée depuis quinze ans ou plus ; mais l'incertitude du titre de la terre, que deux Californiens se disputaient, avait empêché d'y entre prendre de grands travaux. Aujourd'hui plusieurs centaines de mineurs y travaillent. On dit qu'il y a deux mines sur des gîtes parfaitement encaissés, et d'une