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BULLETIN. 65o M. Jochams estime la consommation industrielle et domestique de la Belgique à 7.895.000 tonnes de houille, soit 1.800 kilog. par habitant, tandis qu'en Angleterre on arrive au chiffre de 2.950 kil. et en France à peine à 600 kilog. L'activité métallurgique baisse aussi en Belgique depuis deux ans, comme celle des mines de houille. La province du Hainaut, qui fournit les deux tiers de la fonte des usines belges, a donné les résultats suivants
313.400 tonnes de fonte cotées 82 fr.
En 1866
273.700 287.735
1067 1868
77 71
La Belgique entière a produit, en 1868, 1181.757 tonnes, provenant de iii hauts fourneaux, dont 17 dans la province de Liège et dans le Hainaut.
Au reste, si la production totale tend à diminuer, la moyenne par haut fourneau est par contre en voie de progression. En 1366 elle était à très-peu près, par année, de 10.000 tonnes. 1867 1868
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11.000 12.000
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Les minerais de fer indigènes ne suffisent plus à la production belge. Les quantités importées augmentent d'année en année. En 186G on a importé 307.300 tonnes contre une exportation de 157.695 tonnes. En 1868
396.282
136.067
-
Les minerais importés proviennent pour un tiers de la France et deux tiers de l'Allemagne, tandis que les minerais exportés se dirigent surtout vers les usines françaises ; mais, comme on le vog, la masse, des minerais exportés tend à diminuer. Il en est de même de la fonte. En 1866, la Belgique en expédiait encore en France 10.951 tonnes ; en 1868, le chiffre se réduit à 7.010 tonnes; et M..Jochara& prévoit le moment où la France fournira des fontes aux forges belges: La fabrication du fer suit la même marche décroissante que'celle de la fonte-. En 1866, la production du Hainaut était de 234.460 tonnes. Ea 0864 206.815 --
De plus, dans cet intervalle de temps, les prix sont tombés de 180 francs à 168 francs; cependant les exportations, en rails surJtout, sont touioure considérables. La Russie en a reçu, en 186î,
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115.000 tonnes, l'Allemagne 7,000 tonnes, les États-Unis 6.800 tonnes, reotcc.
ction totale de la Belgique en fers de toutes sortes a atteint, en 1866, le chiffre de 368.452 tonnes ; si l'industrie des houilles et des fers souffre et décline depuis 1866, il n'en est pas de même de celle des verres et des glaces. La Valeur des produits livrés au commerce par les verreries est montée, dans le Hainaut, de 16.922.000 francs en 1866, à 20.454.000 francs en 1868. Notons ,encore qu'au 31 décembre 1866, le nombre total des moteurs à vapeur était en Belgique de 7.536, d'une puissance réunie de 267.669 chevaux. Enfin, du tableau que publie M. Jochams, il résulte que durant la période des trois dernières années, 24 ouvriers ont été tués annuellement dans le Hainaut sur 10.000, 01.1 17 par chaque million de tonnes amené au jour. En Angleterre, la même moyenne est 58 ouvriers sur 10.000; mais à cause de la plus forte production par homme, ce chiffre correspond en réalité à 1.2 seulement par million de tonnes. M. Jochams s'occupe aussi de la délicate question du travail des femmes dans les mines. Le nombre des ouvrières est 11.038 dans les mines du Hainaut. Le savant ingénieur incline à penser que le travail des femmes dans les mines offre en réalité peu d'inconvé-
nients; que la mesure qui leur interdirait ce genre de travail pourrait avoir des conséquences graves pour certaines familles; enfin qu'au point de vue de la moralité, l'oisiveté produirait des effets plus fâcheux que le travail des mines, et qu'en fait la conduite de ces ouvrières est plus régulière que celle de beaucoup de femmes de contrées purement agricoles. Je résume cette manière de voir sans vouloir la juger. (Extrait par M. L. GRUNER, inspecteur général des mines,
du rapport de M. Jocimms, ingénieur en chef, directeur des mines en Belgique; mai 1867.)