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BULLETIN. 628 Le développement des travaux est non-seulement limité par l'étendue même des bassins houillers, mais encore et surtout par le grand nombre de bras qu'exige le travail des mines, travail que
629 années de ti à 5 francs par tonne. Les prix de vente étaient en BULLETIN.
effet, dans le Hainaut:
les machines-outils ne pourront jamais remplacer dans une notable proportion. D'ailleurs, si les machines peuvent économiser quelques bras, l'approfondissement des travaux, le triage et le lavage plus soigné de la houille réclameront un surcroît à peu près égal. C'est en admettant le développement progressif des travaux, le
doublement de la production par chaque nouvelle période de quinze ans, que l'on a cherché à établir, dans cesderniers temps, le prompt épuisement des bassins houillers. Les houillères s'épuisent sans doute d'année en année, mais la production de chaque bassin, et par suite de chaque pays, ne saurait dépasser un certain maxi-
mum, qui bientôt sera partout atteint dans notre vieille Europe. La production oscillera longtemps autour de ce maximum, puis
8,72 11,80 10,17 12,23 12,88
/1,08
fr.
dire, mais en tous cas elle ne me paraît pas devoir en être
fort éloignée.
L'extraction de la houille, je viens de le rappeler, exige un personne: considérable. En Angleterreil faut, en moyenne, une journée d'ouvrier uir tonne de houille mise en wagon. En 1867 le RoyaumeUnie fourni, en effet, 105 millions de tonnes à l'aide de 353.060 ouvriers, ce qui donne 3,5 tonnes par an et par homme, ou une tonne
de 7,63
1853 1859 1864 1866 1867 1868
On voit cependant une forte baisse en 1868, et même comparativement à 1867, dans un l'apport plus grand que la production. Mais si le prix de la houille a haussé de A à 5 francs par tonne depuis vingt ans, ce sont les ouvriers surtout qui en ont profité et non les exploitants. Les salaires annuels ont été en moyenne par homme:
diminuera graduellement jusqu'à complet épuisement. La Belgique est-elle déjà arrivée à ce maximum ? Je ne saurais le
fr.
En 1849
En 1849
de 468
1853 1859 1864 1866 1867 1868
591
759 '
719 884 907 812
tandis que les bénéfices par tonne furent, d'après M. Jochams, fr.
En 1819
de 0,67
1853 1859 1864 1966 1867 1869
1,19 1,02 1,97 1,74 0,64
par jour. En Belgique, où les couches sont bien plus minces et woins régulières, chaque ouvrier des mines ne fournit qu'une demitonne, ou même seulement iho à 150 tonnes par année. En France, les couches sont plus puissantes qu'en Belgique, mais en général
1,15
encore plus tourmentées et plus mêlées de schistes; en sorte que la production n'est également que d'une demi tonne par journée d'ouvrier, et tout au plus de deux tiers de tonne dans les mines les
Les salaires annuels ont presque doublé, lorsque le bénéfice par tonne, momentanément élevé en 1866 et 1867, n'est guère plus
plus favorisées.
considérable en 1868 qu'en 18119.
M. Jochams fait ressortir, dans son rapport, les difficultés rapidement croissantes du travail des mines L'approfondissement annuel des puits a été, ces dernières années, de 9 mètres en moyenne dans le Hainaut, et même de ii mètres en 1868, en sorte que tous les dix ans la profondeur des travaux s'accroît de 90 à 100 mètres. Déjà en ce moment la profondeur moyenne des puits d'extraction y est de 500 mètres ; elle approchera par suite de 1.000 mètres dans soixante ans ! Avec ces profondeurs croissantes, augmente forcément le prix de la houille ; elle a haussé en Belgique dans ces vingt dernières
La production moyenne des puits oscille depuis quelques années,
à Mons, entre 5o et 55.000 tonnes à Charleroy, autour de 45 à 46.000 tonnes.
La Belgique exporte 35 à ho p. 100 de sa production houillère, et sur ce total la France en reçoit les 0,96. En 1866, l'exportation de la Belgique pour la France a été de : 3.819.000 tonnes de houille 511.000 tonnes de coke;
en 1868 de 3.612.000 tonnes de houille 540.000 tonnes de coke.
TOME XVI, 1869.
Zut