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FABRICATION DU PLOMB
Lorsqu'après cette période de grillage, alors qu'il y a beau-
coup d'oxyde et de sous-sulfure formés, on élève la température, l'oxyde et le sous-sulfuré en présence produisent de l'acide sulfureux et du plonibmétallique PeS ± 2110
+ SO".
Telles sont les réactions indiquées par M. Gruner. Il peut également arriver, et c'est ce que l'on admettait
généralement, qu'il se forme d'abord de l'oxyde et du sulfate de plomb et que le sulfate et l'oxyde réagissent sur le sulfure pour produire du plomb et de l'acide sulfureux. Les réactions seraient alors PbO.S0 4- Pb.S.= 2Pb ± 2SOE. 1,130 + Pb.S. = 3Pb + S02.
On grille de nouveau et on donne encore des coups de feu. Comme, à la fin, il ne reste plus de galène, qu'il n'y a que des sulfates, des oxydes et des sous-sulfures, on arrive à décomposer les oxydes et surtout le sulfate, en élevant encore la température pour opérer le ressuage, après avoir ajouté un peu de charbon qui devient agent réducteur. La matière n'est pas entièrement épuiSée à la fin de Fe,. pération, ou du moins, on ne cherche pas à pousser le res-
suage de manière à retirer lé plus possible de plomb métallique; on trouve avantage à arrêter l'épuisement lorsque la matière sur la sole (les mattes) ne contient plus que 2 o p. loci environ de métal, ce que l'ouvrier peut apprécier principalement d'après le rendement en. plomb. Ces mattes sont traitées au four à manche. Pour être soumis à la réduction au four à réverbère (modèle de Carinthie), le minerai doit être pur, riche en plomb, et ne pas contenir au delà de 4 à 5 p. ion de silice ou d'argile, parce que la silice forme un silicate de plomb très-fusible qui passe dans les laitiers et .les maltes, et qui
AU' FOUR A REVERBÈRE.
ne peut être: réduit facilement' qu'au four à,,manche ; de plus, ce silicate étant très-fluide la température du four,
peut plus facilement pénétrer 'dans ta sole, ce qui occasionne
des pertes de métal et la détérioration de la sole. C'est la silice qui donne liétraux forts- écarts et provoque la formation des maltes riches en plomb: On doit aussi éviter délaisser beaucoup de blende'curde pyrite, parce que ces substances; en trop grande quantité, augmentent d'une manière sensible la proportion de mattes; d'est à tel point que 55 à 40 p loo de pyrite ou de blende pourraient faire passer toute la galène dans les mattes. Ces sulfures de zinc' et de fer, en faible quantité, ne nuisent pas; ils favorisent même la transformation de la galène en oxyde et en sulfate de plomb pendant le grillage; mais en proportion un peu forte, ils empêchent le grillage complet de la galène et produisent des maties qui retiennent et scorifient
les matières plombifères qui échappent ainsi aux réactions devant en faire sortir le plomb. C'est à la combustion du soufre de Ia pyrite qu'est due la flamme vert bleuâtre que l'on observe .sur la masse dans le four pendant les brassages..
Dans ce qui va suivre; nous donnerons la description du four à réverbère, la marche du travail, les résultats d'une
campagne et toits' les détails qui se rapportent à cette campagne.
DESCRIPTION DU FOUR.
Il est inutile d'entrer dans de longs détails sur la disposition des fours à réverbère de la Nouvelle Montagne ; les plans joints à la présente notice donnent toutes les
indications nécessaires. Ces fours sont accouplés comme le montre la fig. 5' PL I, ri donne la projection horizontale d'un' four et une coupe horizontale d'un autre four. Nous n'attirerons l'attention que sur quelques points.