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162.
FABRICATION DU PLOMB
La flamme, après avoir passé sur la sole, se rend avec les produits de la combustion dans une ouverture a, fig. 4, ménagée à l'extrémité de la voûte au-dessus de la porte de devant, puis dans le petit conduit horizontal b, fig. 3 et 4, et de là dans la petite cheminée e, fig. 1, Pl. II, qui communique avec un conduit horizontal d, fig. i et 2, PI. II, débouchant aux chambres de condensation e, fig. 2, d'où le courant gagne la grande cheminée f, fig. 5, haute de 55 mètres. Le petit conduit b, fig. 5, Pl. I, est fermé sur le devant par une brique en terre réfractaire que l'on applique contre l'ouverture et qu'on lute ensuite convenablement. A l'autre extrémité de ce petit conduit, se trouve une glissière verticale en fer g, qui sert à régler le tirage pendant l'opération ; on la fait mouvoir à la main ou en frappant légèrement sur la partie. supérieure avec le manche d'un outil. fig. 3, PL I, est la chaudière en fonte dans laquelle se rend le plomb au sortir du four ; cette chaudière est chauffée par un petit foyer dont les produits de la combustion se ren-
dent dans l'ouverture a, fig. 4, ménagée dans la voûte, au moyen du petit conduit i, fig. 3, pratiqué dans l'épaisseur de la maçonnerie du four. Cette chaudière pèse environ 42 kilos et peut durer en moyenne pendant 5 années de marche continue. Sous la taque de la porte de devant k, fig. 1, Pl. I, se trouve
une brique 1, fig. 5, en terre réfractaire placée verticalement, qui ferme le four à cet endroit et qui porte une rainure verticale m, fig. i et 5, servant à la coulée du plomb ; lorsque l'on commence la campagne, cette rainure est
bouchée jusqu'en haut avec de l'argile ; mais au fur et à mesure que la sole s'use, on doit descendre le trou de coulée, ce qui se fait en enlevant, au moyen du ringard ou
du grand perceur et par parties successives, la terre qui bouche la rainure.
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
i63 La porte de travail k, sur le devant du four, a om,55 de
largeur pour laisser passer un homme lorsque, la campagne finie, on doit réparer le four ou reconstruire la sole ; pendant le travail, cette grande ouverture n'est pas nécessaire
pour le passage des outils de brassage; on la rétrécit en plaçant verticalement de chaque côté, une brique en terre réfractaire de om,125 d'épaisseur, de sorte qu'alors l'ouverture de cette porte n'a plus que om,3o de largeur. N, porte de travail de côté, près de la grille du foyer. Le long de la fitce de côté du four où se trouve cette porte, le sol de l'usine est recouvert de taques en fonte sur lesquelles on dépose le minerai avant de le jeter dans le four.
La grille du foyer se compose de quatre barreaux en fer battu ; lorsque l'on fait le feu, on place sur le devant, près de la porte, une brique dite brigue de gueule, qui apour but d'empêcher que le charbon s'écoule par la porte et de permettre ainsi de faire des charges de charbon plus épaisses. Par campagne de 45 à 5o jours, on consomme deux
barres de grilles de 22 à 23 kilogrammes chacune, à 22 francs les 100 kilog., soit donc en tout 455<o,2
=9',9o.
Les chambres de condensation se composent de deux séries superposées comme l'indiquent les fig. 5 et Li, Pl. II; les fumées sortant du four, parcourent ces chambres avant
de se rendre dans la grande cheminée ; c'est dans ces
chambres, ainsi que dans le conduit d, que l'on recueille une grande partie de l'oxyde et du sulfate de plomb qui ont été entraînés hors du four. Lagrande cheminée F, fig. 1, Pl. II, a une hauteur de 35 mètres de sa base au sommet; elle ne sert pas uniquement au tirage des fours à plomb ; elle reçoit aussi les fumées de plusieurs fours à'briques et à terres, etc. Il y a quelques années, le pont était creux dans toute sa longueur, et des ouvertures pratiquées près de la sole permettaient à extérieur de pénétrer dans le four, à la tête
.