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DES ACIERS PHOSPHORÉS. PROPRIÉTÉS
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NOTE SUR LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES ACIERS PHOSPHORÉS.
Par N. L. GRUNER, Professeur de métallurgie à l'École des mines.
Dans le mémoire sur le procédé Heaton, publié en 1869,
j'ai cherché à montrer i° Qu'en affinant au nitre des fontes phosphoreuses, peu
chargées en silicium, on éliminait la majeure partie .du phosphore, mais que néanmoins l'acier produit en retenait encore deux à trois millièmes, dès que la proportion de nitre se trouvait au-dessous de 15 à 15 p. moo du poids de la fonte ; 2° Que ces deux à trois millièmes de phosphore rendaient le produit plus ou moins aigre 50 Que le phosphore paraissait pourtant accroître, jusqu'à un certain point, la résistance à la rupture, essayée par voie de traction lente et graduée.
Enfin, 40 que les aciers phosphorés, comme M. le Dr Wedding l'avait reconnu déjà à Kônigshiitte, pouvaient facilement se travailler à chaud, dès que la proportion de phosphore n'était pas supérieure à o,005. Depuis lors, il y a peu de mois, M. W. Fairbairn de Man-
chester vient de publier une série d'expériences sur la ténacité des aciers Healon, faisant suite à un travail plus étendu, publié en 1868, sur les propriétés mécaniques de l'acier. Le premier mémoire a paru dans les comptes rendus de la trente-septième réunion de l'Association britannique pour l'avancement de la science, tenue à Dundee en
septembre 1867, tandis que le second fut lu à Exeter,
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dans la trente-neuvième session, au mois d'août dernier, puis immédiatement inséré dans 1 'Engineer, du 27 août. Dans les deux séries d'expériences, M. Fairbairn a sou-
mis les aciers aux mêmes épreuves. Les barres étaient d'abord essayées par flexion ; elles avaient en général un pouce anglais de côté et uniformément 4P,6P0 de longueur entre les appuis. La pression s'exerçait verticalement sur le milieu de la barre ; on augmentait la charge de 5o livres à la fois et notait la flèche, après chaque nouvelle charge, d'abord jusqu'à la limite de l'élasticité, puis jusqu'à la rupture, ou jusqu'à la complète flexion permanente. Un fragment de la même barre, de 8 pouces anglais de longueur, était ensuite soumis à l'essai par traction, afin de fixer la charge de rupture, l'allongement total et la contraction dans la section de rupture. Un autre fragment, préparé au tour, dei poucede hauteur sur oP°,72 de diamètre, était enfin comprimé sous la pression croissante de 4o à ioo tonnes par pouce carré de section.
En sus des résultats, directement fournis par les expériences, M. Fairbairn a d'ailleurs déterminé pour chaque acier, en se servant des formules connues, le coefficient moyen d'élasticité, la tension de la fibre la plus fatiguée à la limite de l'élasticité, la résistance vive élastique, c'està-dire, le travail réalisé par la barre lors de sa flexion jusqu'à cette même limite ; enfin la résistance vive de rupture, c'est-à-dire le travail fourni par la traction jusqu'au déchirement de la barre. Or voici les conclusions auxquelles M. Fairbairn est arrivé, en comparant les aciers Heaton aux aciers fondus les plus variés des principaux fabricants de Sheffield. Je traduis textuellement les conclusions du deuxième mémoire « Les six barres préparées par le procédé Heaton mon« trent, dans leur résistance à la flexion transversale, une « supériorité très-marquée sur tous les aciers précédem« ment essayés. Ainsi, par exemple, la tension maximum