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NOTES GÉOLOGIQUES SUR L'OCÉANIE , 450 parois de la galerie jusqu'à ce que le flot de roche fondue puisse trouver une ouverture suffisante pour s'écouler. C'est ce que l'on observa aux îles Sandwich dans le cratère dont mous avons déjà parlé ; l'ancienne galerie par laquelle s'échappaient jusqu'ici les laves devint trop petite : celles-ci s'élevèrent dans le cratère, depuis leur ancien niveau jusqu'aux bords extrêmes de ce vaste cône ; ce qui représentait une hauteur de 3oo mètres. La pression était alors
devenue immense sur les parois de la galerie qui durent bientôt céder ; elles se disloquèrent, se brisèrent, enfin s'élargirent jusqu'à ce qu'elles fussent de dimensions suffisante pour recevoir tout le courant de laves, permettant -ainsi aces matières fondues de reprendre leur ancien niveau dans le cratère. Ces dislocations souterraines furent même
si fortes, qu'elles se firent sentir en divers points jusqu'à la surface du sol, qui était soulevé sur de longues distances. Nous avons vu que la direction du canal souterrain de 'Tahiti était à peu près le N.-E., ce qui le conduirait encore vers le centre où convergent toutes les vallées. En sortant de cette galerie et de retour au village voisin
des indigènes, nous fîmes appeler les hommes les plus -vieux du pays, et voici ce que nous pûmes obtenir sur ce canal souterrain Cette galerie déboucherait du côté de l'intérieur en un lieu nommé l'auto, à une distance de i.000 mètres environ; personne, à leur connaissance, n'est jamais allé constater le fait, et c'est la tradition seule qui en parle. Ce vague renseignement, accompagné, suivant l'ordi-
maire, d'une légende sur la grotte, était tout ce que nous pûmes apprendre. Nous n'avions pas le temps de vérifier leur assertion en ce qui concerne la sortie de ce souterrain; cette recherche serait, du reste, très-pénible à cause de la végétation si fourrée qui recouvre toute la montagne, mais elle offrirait tant d'intérêt que j'engage vivement à la faire,
LES ÎLES FAIIITI ET RÂPA.
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ceux qui, séjournant dans le pays, peuvent consacrer quelques jours à une semblable exploration. En quittant Haapape (45), nous n'eûmes rien à signaler sur notre route qu'une certaine abondance de wackes et de
scories; à Paparoa (48), se montre de l'hydrate de fer, tantôt globulaire , tantôt pulvérulent , brunâtre ou en grains.
Nous terminerons cet aperçu sur la constitution géologique de cette colonie française, en disant quelques mots sur la décomposition des roches qui forment sa surface et dont les produits fournissent l'humus des plages et des vallées.
Les basaltes à cristaux de pyroxène et de péridot, qui sont de beaucoup les plus abondantes roches de cette île, sont sujets à une prompte et profonde désorganisation ; leur surface conserve pour l'o3i1, le plus souvent, ses formes primitives ; les cristaux semblent encore brillants et solides, mais sous un choc, une pression, tout cela s'efface en une terre noirâtre. Le péridot, voisin de l'état de décomposition, acquiert une couleur brillante et métallique.
Le sol qui provient de ces décompositions est tantôt jaune, rouge ou brun, et nous avons parlé de sa fertilité extraordinaire.
III. lie Mooréa. Celle île, que l'on voit sur la carte dans le voisinage de Tahiti (fig. 4) , est de forme triangulaire; elle partage tout à fait la constitution géologique que nous venons de décrire ; ce sont les mêmes basaltes avec cristaux de pyroxène et de péridot, les mêmes wackes et scories, etc. ; cependant les scories noires et cellulaires sont les plus abondantes. Nous y signalerons encore une source d'eau ferrugineuse
qui dégage de l'acide carbonique avec une grande ellerYescence et dépose un abondant précipité boueux, ferrugineux.
Les pics de cette île sont plus hardis et plus abruptes TOME XVII, 187u.
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