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NOTES GÉOLOGIQUES sun L'OCÉANIE,
LES ÎLES TAHITI ET 11APA,
encore qu'à Tahiti ; il en est qui, sur les bords de la mer, descendent verticalement de 750 mètres.
Rapa se présente sous l'aspect d'une terre haute, entièrement volcanique ; partout l'oeil rencontre ces pics aigus, ces crêtes aux dentelures bizarres qui caractérisent ce genre de formation ; çà et là se montrent de hautes buttes basaltiques, et sur les flancs de quelques falaises, on remarque, en strates régulières, d'immenses coulées de roches volcaniques. Aux massifs principaux sont accolés des mamelons aux formes arrondies, qui, diminuant de hauteur, se succèdent jusqu'à la côte, où ils viennent baigner leurs pieds dans la mer. L'île a peu d'étendue ; M. Méry estime que ses dimensions sont, du nord au sud, sens de la plus grande longueur, de 12 011 15 kilomètres; de l'est à l'ouest, de io ou 12 kilomètres, et son circuit de 5o à 4o kilomètres. Ses cotes sont découpées par de nombreuses baies, dont l'une, nommée Ahurei, située au N.-E. de l'île, peut recevoir les navires de tout tonnage. Chose remarquable, les bancs de corail tiennent partout à la côte, et nulle part ils ne s'en détachent pour former ceinture, ainsi qu'on l'observe dans la plupart des îles de
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Ile Rapa. - C'est Vancouver qui découvrit Rapa.en 1791; mais, pas plus que les visiteurs qui lui succédèrent, il ne donne de renseignements sur la constitution géologique de cette île, et l'on serait probablement demeuré longtemps sans en avoir si un des indigènes qui l'habitent, arrivant à Tahiti en 1867, n'eût informé le représentant du gouvernement français dans cette île, qu'il existait des gisements de houille à Rapa. Une semblable nouvelle était bien faite pour éveiller l'at-
tention, et afin de la vérifier, on envoya sur les lieux M. 'Aléry, officier d'artillerie, qui, ainsi que je l'ai déjà, dit, avait bien voulu m'accompagner pendant toutes mes excursions à Tahiti. Un autre intérêt s'attache encore à cette ile
c'est que depuis peu elle sert de station aux navires de la compagnie des paquebots de Panama à Wellington (Nouvelle-Zélande) ; un dépôt de charbon y est établi. LaFrance y a aussi arboré le pavillon de protectorat, elle y a installé un résident. -
Le rapport de M. Méry sur cette intéressante question Lut publié dans le Messager de Tahiti (n" 9 et ri , 1867); enfin, j'ai eu récemment l'occasion de voir cet officier qui, depuis peu, est de retour en France ; il me montra quelques échantillons de Rapa, et c'est à la suite de mes entretiens avec lui, de la lecture de -son rapport, que je donnerai le court aperçu qui va; suivre sur l'île Rapa. Rapa est située par 27°,58 cle.latitude sud et 1116°,50 de
longitude ouest du méridien de Paris ; c'est une des rares terres qui, dans ces parages, ne se rattache point directement à quelque groupe d'autres îles; cependant, si Ton poursuit idéalement la ligne de l'archipel l'aimai, on verra qu'elle passe à peu près par Rapa ; ce dernier archipel est volcanique, parallèle à celui de Tahiti, dont il n'est éloigné que de 120 lieues environ.
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Dans l'île on ne rencontre point de grandes vallées, mais une succession de petits vallons n'ayant aucune direction déterminée ; au fond de chacun d'eux, les infiltrations des collines voisines se réunissent en filets d'eau, méritant à peine le nom de ruisseau ; quelques-uns cependant ne tarissent jamais et permettraient l'établissement d'une aiguade, notamment dans la baie Ahurei. La végétation est pauvre; on ne rencontre çà et là, dans' les parties basses non marécageuses, dans le fond des vallées et dans les ravins, que des arbres chétifs et rabougris. L'arbre à pain y fait complétement défaut ; le cocotier y croît, mais ses fruits ne peuvent mûrir; divers autres végétaux des îles intertropicales y sont assez abondants ; mais, au lieu de devenir des arbres, ils restent à l'état d'arbustes.