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NOTES GÉOLOGIQUES SUR L'OCÉANIE ,
LES ÎLES TAHITI ET LAPA.
Les habitants mettent plusieurs années à réunir les matériaux nécessaires à la construction d'une case, et ce n'est que rarement qu'ils trouvent des pièces assez fortes pour y creuser leur vaisselle en bois, qui leur vient généralement des autres îles.
M. Méry donne du gisement de combustible minéral qu'il était venu pour étudier. C'est au fond du vallon de Paukare, dans les parois d'un petit cirque terminal, que se trouve l'affleurement des couches découvertes; des filets d'eau, descendant d'une colline supérieure, s'y réunissent et y commencent un petit ruisseau qui, suivant le thalweg de ce vallon, vient se jeter dans la baie d'Ahurei dont nous avons parlé. M. l'vléry fit détourner le ruisseau et dégager la couche sur toute son épaisseur et sur une largeur de 5 à G mètres, voici les caractères qu'il lui reconnut alors. La couche a une épaisseur de 2 mètres à 2m,5o; sa direc-
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Les collines sont couvertes à mi-côte d'herbes assez abondantes qui nourrissent aujourd'hui de nombreuses chèvres. sauvages; au-dessus de cette zone, la terre plus argileuse ne produit que des fougères, et enfin les sommets montrent à nu l'argile sans aucune trace de végétation. Quant aux indigènes, leur seule culture sérieuse est celle du TtlrO," autour de leurs cases on rencontre bien çà et là quelques champs de patates douces, d'ignames, de manioc, mais en quantité si faible qu'on n'en peut tenir compte pour leur alimentation. Les légumes de l'Europe y poussent assez bien. La température de Rapa peut varier entre o et 95°. Les poissons, les langoustes, les coquillages comestibles fourmillent sur les côtes.
La population était de . 000 habitants au moins lors de sa découverte; elle n'était plus que de p2o en 1867; elle
avait donc diminué en 76 ans de plus des 15 seizièmes, décimée par les épidémies et les maladies que. les baleiniers et les caboteurs qui les visitent leur apportèrent. Plusieurs
des hauteurs qui dominent l'île présentent les restes de fortifications très-bien entendues et assez vastes ; ces fortins
sont en pierres sèches habituellement, niais d'après une note des Annales hydrographiques (1868, Ir 45o), ils seraient parfois en pierres équarries et polies, pesant jusqu'à 2 tonnes et reliées par un ciment très-dur et très-tenace. Ge fait, qui met en évidence l'existence ancienne d'un peuple
industrieux sur cette île, n'est point rare, on le sait, dans les îlots de l'Océanie.
Nous allons maintenant passer à la description que
tion est N. 400 E., elle est inclinée de 15° du sud-est au N.-0. ;
elle repose directement sur un filon de basalte ; elle est en lits irréguliers, mélangée de veines et de blocs d'argile ; elle est recouverte par un talus d éboulement, entièrement formé d'argiles diversement colorées. Ce talus, de près de
5o à Go mètres de hauteur, est terminé au sommet par quelques couches régulièrement stratifiées. Le basalte sur lequel s'appuient ce talus et la couche de combustible, s'est fait jour au sommet de la colline où il forme un dike, réunissant deux buttes basaltiques voisines. Le lignite extrait de cette couche se présentait en masses compactes, à texture feuilletée, sans traces de végétaux; sa cassure était esquilleuse, terne, de couleur noir grisâtre. La compacité de ce combustible était variable; à la forge il brûlait comme le charbon de bois et pouvait donner assez
de chaleur pour le soudage du fer, bien qu'il fallût un temps assez long pour que le fer ait la chaude qui lui est nécessaire pour le soudage. Quant aux lignites très-compactes, ils brûlent moins bien, dégagent moins de chaleur, répandent une assez forte odeur et encrassent rapidement l'objet soumis à la chauffe. Les deux variétés brûlées à l'air libre fournissent un