Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 248]

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RESSOURCES MINÉRALES

eommune de Lapége, est au quartier de Planas Mouillieras une tourbière assez grande pouvant avoir loo mètres de l'est à l'ouest,

autant du sud au nord ; son épaisseur varie entre i mètre et im,80

et peut être estimée en moyenne à

cette tourbière est également en pente et d'une exploitation facile.

Bassiès.

Sur la montagne de Bassiés, au bord des étangs de ce nom, sont quelques gisements tourbeux, assez étendus, mais très-irréguliers ; leur situation, très-élevée, n'en permet pas l'exploitation. 2° Canton de Tarascon (Saurat).

Dans la commune de Saurat et le ravin montagneux de Fonfrène sont plusieurs amas tourbeux irréguliers peu profonds et sans importance. 3° Canton de Quérigut.

Dans le canton de Quérigut et la commune de ce nom sont au

DE L'ARIÉGE.

491 Roquefort, où affleurent les mêmes poudingues, au nord du mas,sit" d'Ausseing. Dans les environs de Crampagna et Varilhes, tous les ruisseaux

qui, après un long parcours dans les poudingues calcaires, viennent déverser les eaux, soit à l'est, soit à l'ouest, dans l'Ariège, sont réputés, de temps immémorial, pour rouler des paillettes d'or en,plus ou moins d'abondance. Les principaux sont sur la rive droite celui de Sur la rive gauche, de

Dalou.

Bénagues.

Barou.

Ferries. Rieux. La Goute,

Peyreblanque. La Carmille.

C'est vers leurs confluents avec l'Ariège qu'autrefois, après des orages, les orpailleurs faisaient la plus ample récolte.

De même, la rivière de l'Arize charrie des paillettes d'or vers

quartier de Rebus de la Mouline, longeant le ruisseau du Bois-Noir, quelques amas tourbeux, peu importants, sur lesquels ont été faits autrefois quelques tentatives d'exploitation.

Pailhés au sortir de la formation des poudingues ; ces diverses circonstances établissent une certain corrélation entre la formation du poudingue de Palassou et la présence des ruisseaux aurifères La cueillette des paillettes d'or était généralement faite, soit dans

4. Divers.

l'Ariège, soit dans les ruisseaux voisins, après des orages qui avaient produit un premier lavage naturel du sol du poudingue-

Dans presque toutes les montagnes granitiques du département,

on trouve à chaque pas des sources fraîches accompagnées de petits amas tourbeux, rarement considérables ; ces gisements attei-

avoisinant, et dans ce cas, les orpailleurs, après un second lavage artificiel plus ou moins prolongé, trouvaient au fond de leurs sébiles l'or presque toujours attaché à de petits grains noirs de fer-

gnent rarement un are de superficie ; presque toujours ils sont .placés à des niveaux très-élevés qui en empêcheraient l'exploitation, si la tourbe existait en quantités un peu considérables.

magnétique.

D'autre part, il n'est pas rare de reconnaître sur divers points du

poudingue que la tradition indique comme ayant été l'objet de recherches d'or, des mélanges de cailloux roulés formés de calcaire

ordinaire liasique ou crétacé, fer magnétique en abondance et roches ophitiques.

Ruisseaux aurifères. L'Ariège est connu pour être aurifère de Crampa.gna jusque vers Pamiers, c'est-à-dire dans sa traversée du poudingue de Palassou ,et un peu en aval. Le Sallat est également aurifère dans la Haute-Garonne, vers

Si l'on rapproche ce fait de cette circonstance qu'il existe entre Foix et Saint-Girons une ligne continue d'ophites, en avant des crêtes calcaires liasiques et crétacées, dont les éléments ont puissomment contribué à la formation du poudingue de Palassou, et que ces ophites contiennent dans leur intérieur une bande presque continue de minerais de fer magnétique, on est amené naturellement à attribuer l'origine de paillettes d'or de l'Ariége ces minerais et aux ophites qui les enclavent. Trop disséminées