Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 280]

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APPLICATION DES PERFORATEURS MÉCANIQUES

tout dans les roches fissurées, ou bien lorsque celui qui tient le perforateur ne le maintient pas dans une direction invariable, le fleuret reste engagé. Dans ce cas, sans fermer l'admission de l'air, on frappe légèrement sur le fleuret en essayant de le faire tourner au moyen d'une clef ; mais

c'est toujours là une cause de grande perte de temps, et ces sortes d'accidents peuvent obliger à abandonner un trou commencé. Le battage avec le second fleuret est toujours plus régulier et plus rapide : la profondeur du trou déjà creusé ne permettant plus à l'appareil de changer aussi facilement de direction, le fleuret reste rarement

A AIR COMPRIMÉ AU CREUSEMENT DES PUITS.

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Un homme, dans les mêmes conditions, et en y mettant toutes ses forces, ne ferait pas plus de cinq, trois et deux trous de om.42 à o-.47 de profondeur. La nécessité qu'il y a, au commencement de chaque poste, d'enlever les déblais produits par les mines précédentes, et, à la fin du poste, de bourrer les mines et de les faire sauter, ainsi que les fréquentes irrégularités qui surviennent dans l'extraction et l'épuisement, réduisent le temps réellement occupé au forage à cinq heures au plus par poste; le travail effectif du perforateur par poste est donc

25 minutes.

beaucoup moindre que celui dont il est capable. A cela il faut ajouter que la machine ne peut être appliquée avec toute facilité pour les ouvriers que sur le fond du puits et dans le milieu ; sur le pourtour on doit toujours faire les trous à la main. Cela oblige les deux hommes qui font habituellement le service du perforateur à l'abandonner de temps en temps pour travailler à la main. Pour les puits de grandes dimensions et particulièrement pour les puits ronds, on pourrait forer à là machine la plupart des trous et le travail à la main ne serait plus qu'exceptionnel. Dans des cas de ce genre, on pourrait employer simultanément deux machines ou plus, et il est hors .de doute qu'on obtiendrait un effet utile double ou triple de celui qu'on obtient dans des puits rectangulaires et res.

Dans les schistes, ce temps se réduit de cinq à huit minutes; dans le conglomérat, il augmente d'autant.

serrés comme celui de Gegenortschacht. Une très-grande augmentation de l'effet utile des perforateurs peut être obtenue en 'employant des trous plus pro-

engagé.

Le temps moyennement employé pour creuser un trou de orn.52 à o-.58 dans des grès de. dureté moyenne est de vingt-cinq minutes ainsi réparties Mise en place du perforateur, nettoyage et graissage du pas de vis, préparation du trou 5 minutes. Forage des 26 premiers centimètres avec le premier fleuret, y compris la perte de temps pour engagement du fleuret ou autre accident Changement de fleuret 2 Achèvement du trou avec le 2' fleuret (forage de 26 à 32

millim.) et enlèvement de la machine

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Total

Lorsqu'il ne survient aucun accident par bris de machine ou autre cause, et que tout le temps est employé au battage,

la machine peut faire, par poste de huit heures, Dans les schistes Dans les grès Dans le conglomérat

24 trous. 19 15

Ce sont des trous de o-.55 de profondeur Moyenne.

fonds. Tandis que dans le travail à la main, le travail devient de plus en plus long et difficile à mesure que le trou s'approfondit, c'est l'inverse qui se produit avec le perforateur : plus le trou est profond, plus le forage est ré-

gulier et rapide, le trou lui même servant de guide au fleuret et l'empêchant ainsi de s'engager. Si l'on coudidère

en outre que le commencement du trou demande trèssouvent plus de temps et de peine que tout le reste du fo-