Monographie géologique du Mont-d’Or lyonnais et de ses dépendances par Albert Falsan et Arnould Locard.- Paris : F. Savy, Lyon : Megret, 1866. 499 p., 26 cm. [Image 62]

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65 En général, la forme de toutes ces haches n'offre aucun ca- ractère particulier : ce sont des coins au trancliant arrondi, aux faces semblables, au sommet très-émoussé. Le n'^ 4, pi. II, présente seul une différence : le tranchant est droit, et une des faces est bombée, tandis que l'autre est plane. Le travail en est des plus simples : on s'est contenté de polir sur un grès des fragments ou des galets de diorite. La surface de la plupart des échantillons est devenue rugueuse, par suite de la décomposition de la roche ; les n°' 8, 9, 10, 11 ont seuls conservé sur leur tranchant le brillant de leur poli. Nous ne possédons pas de couteaux en silex entiers; mais nous savons que plusieurs personnes en ont trouvé près du Mont-Toux. M. Gagneure, de Saint-Fortunat, en a découvert un très-beau, de 0"',20 de longueur, dans les prés de Giverdy. Ce remarquable échantillon a été perdu. Le n° 15 est un fragment de couteau en silex trouvé au sud- est du Pin de Narcel. Il y a quelques années, à la station des Essards, M. Sériziat, cultivateur, découvrit un grand nombre de silex taillés, en enle- vant la terre qui remplissait une cre%'asse'du rocher qui forme le sous-sol. Il n'attacha aucune importance à ces fragments qui, pour lui, étaient informes, et se contenta d'en ramasser quel- ques-uns pour s'en servir comme de pierres à briquet. Le n° 16, pi. II, est un de ces fragments qui a été rerais à l'un de nous par le propriétaire du champ. Ce silex, qui devait avoir la forme d'un grattoir, a été brisé au tiers de sa largeur. Le n° 14 a la même forme que le précédent, mais il est de dimension beaucoup plus petite. Nous l'avons recueilli, en 1864, dans les vignes au nord du château de Tourvayon, à Collonges. Le sol des Essards renferme une assez grande quantité d'es- quilles de silex, parmi lesquelles on aperçoit des pointes de flèche presque informes ou des fragments de petiLs cci'tf^aux mal ébauchés ou non réussis. Ces débris ressemblent à ceux des cavernes de Menton, du Rjôkken-môdding d'Hyères, et 5