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66 des grottes de la Balnie et de Grémieux qui viennent d'être étudiées, pour la première fois sous ce rapport, par notre jeune ami et confrère, M. Ernest Chantre. Ils proviennent sans doute de la taille des silex faite sur place ; car, avec ces es- quilles , on remarque des morceaux de silex plus gros, ou niidei dont les éclats obtenus par des chocs habilement di- rigés étaient ensuite utilisés avec soin et intelligence pour la fabrication d'armes et d'ustensiles divers. Les ouvriers chargés de cette fabrication avaient une grande habileté, et celui qui a taillé et façonné la pointe de flèche représentée par le n" 20 devait avoir la main très-exercée. Cette pointe de flèche a été trouvée dans les vignes de la pente ouest de la Roche de Saint-Fortunat, en 1860, par M. Eu- gène Dumortier qui a eu l'obligeance de nous la communi- quer. Elle est faite en silex oolithique semblable à ceux des carrières de la Clôtre, de Morancé, de Lucenay. Cette variété de silex manque dans le Mont-d'Or proprement dit; elle ap- partient au bathonien. Aux Essards,des débris de ce silex sont mélangés à des fragments de silex du calcaire jaune, appelés c/jarve/rons / on avait naturellement cherché à utiliser tous les matériaux qui étaient le plus à proximité. Sous l'influence des agents atmosphériques ou par d'autres causes, les charveyrons se brisent quelquefois en éclats, et ces fragments jonchent le sol des vignes plantées sur les ébou- lis. Il faut bien se garder de confondre ces fragments avec les esquilles dont nous avons parlé plus haut; mais souvent cette distinction est difficile à faire : ainsi nous avons été embar- rassés pour déterminer les caractères des échantillons décou- verts par nous dans la caverne de Poleymieux. D'abord, nous avons été tenlés de leur attribuer une origine celtique; puis, malgré l'attrait de cette détermination, nous avons été forcés d'y renoncer. Ces débris, exclusivement composés de char- veyrons sans formes précises et pas même ébauchés, étaient semblables à ceux que renfermaient les vignes voisines, et qui provenaient de la décomposition de la roche en place.